Actus par Maddyness, avec Groupe Crédit du Nord
30 mai 2022
30 mai 2022
Temps de lecture : 5 minutes
5 min
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Retour sur la première promotion de Planète A, l’incubateur à impact

Après une phase de sélection appuyée d’un jury composé de clients, partenaires et aussi de banquiers, les 9 startups sélectionnées pour intégrer les programmes de l’incubateur Planète A, basé à Lille et Nantes, ont débuté leur incubation début mars. Leur point commun : toutes ont à cœur d’avoir un impact positif sur le monde qui les entoure. Mais de quel(s) impact(s) s’agit-il, au juste ? Éléments de réponse avec les équipes de Nantes.
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Le vieux continent serait-il à la pointe en matière d’impact ? C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude Dealroom.co sur les startups à impact. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’Europe est le continent où la part de financement des fonds d’investissement pour les startups à impact est la plus forte (14 %) devant l’Amérique du Nord (10 %) et l’Asie (4 %). Si les volumes d’investissement bruts traduisent moins cette prééminence - les fonds d’investissements européens étant traditionnellement plus frileux que leurs alter ego nord-américains – le mouvement est bel et bien en marche : la notion d’impact est devenue incontournable.

De la définition de l’impact à son analyse

Avant d’aller plus loin, encore faut-il savoir ce qu’on entend par “entreprise à impact”. À ce jour, il n’existe pas de définition. La banque publique d’investissement Bpifrance parle d’une "société commerciale qui possède plusieurs objectifs sociaux et environnementaux”. Une définition qui va dans le sens de la qualité de “société à mission”, créée par la loi PACTE de mai 2019 pour responsabiliser les entreprises. L’ONU a, quant à elle, listé 17 objectifs de développement durable (ODD) à atteindre d'ici à 2030. 

Devenus presque une référence, ces objectifs ont d’ailleurs servi de grille de lecture dans l’évaluation des startups candidates à l’incubateur Planète A. En partie seulement, précise Laurent Picheyre, responsable de l’incubateur nantais : “La notion d’impact est évidemment clé, et les startups que nous avons sélectionnées répondent toutes à un ou plusieurs enjeux sociétaux ou environnementaux. Mais il y a aussi dans notre démarche une forte ambition de valoriser l’innovation, d’encourager une nouvelle manière de considérer ces enjeux et de vouloir y répondre”.

Composé de 9 banques régionales, le groupe Crédit du Nord, à l’origine du projet d’incubateur, a lui-même souhaité se montrer innovant dans la constitution des jurys des deux antennes de Planète A et le processus de sélection des startups incubées. Laurent Picheyre précise : “L’analyse détaillée de chaque profil, de chaque projet, s’est faite en collaboration avec de spécialistes des thématiques sur lesquelles les startups candidates étaient positionnées, comme la RSE. L’impact était challengé, de façon bienveillante, mais redoutable, pour évaluer le mieux possible la pertinence du dossier et le bénéfice potentiel de l’accompagnement”. Une approche collaborative que corrobore Virginie Lacroix, responsable innovation du groupe Crédit du Nord : “Nous nous sommes toujours appuyés sur des savoir-faire extérieurs. La connexion permanente avec les écosystèmes des territoires est une des forces historiques du Groupe. Je suis persuadée que la co-construction de notre feuille de route Planète A avec les startups, les clients et nos collègues est la meilleure manière d’innover et de contribuer à transformer la société sur les enjeux cruciaux que sont l’environnement et le social".

Projets ambitieux, besoins collectifs

Finalement, les quatre startups sélectionnées à Nantes figurent dans 5 ODD : consommation et production responsable, Bonne santé et bien-être, Industrie, innovation et infrastructure, Inégalités réduites et Éducation de qualité. Aucun mauvais calcul ici, cinq thématiques pour quatre startups. "Il est impossible pour une startup de répondre aux 17 ODD de l’ONU. On le sait et on le constate, toutes ont dans leurs plans de déploiement l’ambition de cocher un maximum de cases. Certaines le font d’ailleurs déjà, en répondant simultanément à deux objectifs. C’est un motif de satisfaction et un révélateur d’ambition : l’impact est un terrain de transformation", confie Laurent Picheyre.

L’incubateur Planète A a par ailleurs la volonté très marquée d’accompagner des startups à différents stades de maturité. Par exemple, Les Amoureux, plateforme numérique dédiée au bien-être et à la santé des couples, est au stade de la modélisation du concept alors que l’organisateur d’événements d’entreprises engagés Ferkit, qui s’apprête à ouvrir une deuxième antenne à Nantes, après le succès de la première à Paris. 

Pourtant, toutes se retrouvent autour de besoins majeurs et d’une envie d’apprendre, de se nourrir des expériences des mentors et des ressources mises à leur disposition. C’est le cas de Vincent Verhille, le fondateur de Datapix, un développeur d’applications et de solutions en ligne grâce aux technologies No-Code et à la programmation visuelle : “Intégrer Planète A, c’est bénéficier d’un accompagnement sur-mesure dans la structuration de notre business model. Devenir une entreprise à impact se fait au quotidien, grâce aux mentors. Nous souhaitions être éveillés à ces challenges dès nos débuts, pour les intégrer à notre roadmap”. 

Si le premier critère d’intégration à Planète A est donc l’impact, l’accompagnement, lui, va bien au-delà. Laurent Picheyre insiste sur ce point : “Personnellement, j’ai plus de 20 ans d’expérience dans le secteur bancaire. Comme l’ensemble des mentors, c’est tout ce parcours que je mets à disposition de l’incubateur et des startups incubées. La banque est, par nature, au cœur de l’écosystème entrepreneurial. Notre accompagnement se concentre ainsi sur la notion d’impact, bien sûr, mais aussi les modèles financier et économique, la stratégie de distribution, le contexte juridique, et bien d’autres domaines. Il permet également la mise en relation avec notre réseau, nos écosystèmes, et ça aussi les startups viennent le chercher"

Des profils variés, des stades de maturités divers, mais une constante : si l’avenir se conjugue au présent, il s’accorde certainement au pluriel.

Maddyness, partenaire média de Groupe Crédit du nord 

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Crédit : Marc Vidal