La startup Sigfox, spécialisée dans les réseaux bas débit et basse consommation, en redressement judiciaire depuis janvier 2021, sera reprise par son opérateur en Asie, Unabiz, a indiqué ce jeudi 21 avril 2022 le tribunal de commerce de Toulouse. Il s'agit d’" une bonne nouvelle " pour les salariés de Sigfox, longtemps identifiée comme une des entreprises les plus prometteuses de la French Tech, a déclaré Antoine Maïer, élu au CSE de cette entreprise. Le ministère français de l'Économie a, quant à lui, salué " une excellente nouvelle pour Sigfox et pour la France ".
Deux autres candidats étaient en lice pour reprendre Sigfox : la société d'ingénierie française Oteis et la startup française Actility qui fournit, elle aussi, des services dans l'Internet des objets. Moins connue, cette autre pépite de la French Tech utilise une technologie concurrente à celle de Sigfox : LoRa.
Mais les salariés et la direction de l'entreprise avaient exprimé leur préférence pour Unabiz, une entreprise avec laquelle ils travaillent depuis des années. " L’offre déposée par UnaBiz est la plus intéressante sur le volet social. Elle est portée par un ancien salarié de Sigfox, qui connaît donc parfaitement les problématiques de la société et son écosystème ", avaient notamment souligné les collaborateurs, rapporte Le Figaro. De leur côté, Unabiz et Oteis avaient fait part de leur intention de garder 125 salariés sur 175.
Dans la tourmente
Sigfox compte environ 215 salariés dans le monde, dont 175 en France. Seuls ces derniers sont concernés par la décision du tribunal. Fondée en 2010 et implantée à Labège (Haute-Garonne), commune limitrophe de Toulouse, la startup propose des millions d'objets connectés dans le monde. Le réseau, parfois qualifié de " 0G " par opposition à la 5G, sert à transmettre des informations très basiques par l'intermédiaire d'émetteurs peu gourmands en énergie. Il permet, par exemple, de suivre le déplacement de marchandises.
Longtemps sous le feu des projecteurs des acteurs de la French Tech, Sigfox a été placée en redressement judiciaire à la fin du mois de janvier. Dans la tourmente durant des mois, la société avait réalisé un plan de départ de 47 salariés, dont 25 départs volontaires, en septembre 2020. Accusé d’avoir instauré un climat toxique au sein de l’entreprise, son co-fondateur Ludovic Le Moan avait ensuite cédé son poste de PDG en février 2021.