24 mars 2022
24 mars 2022
Temps de lecture : 5 minutes
5 min
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Flaneer ambitionne de démocratiser l'accès à la virtualisation et au cloud computing

Flaneer annonce une levée de fonds d’1,2 million d’euros réalisée auprès de Speedinvest de Kima Ventures, de l’américain FJ Labs et d’un pool d’investisseurs afin de modifier la manière dont on travaille.
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Créée en 2021, Flaneer a déjà une ambition dévorante : tout simplement, celle de révolutionner la manière de travailler. Comment ? Grâce à la virtualisation et au cloud computing. La jeune pousse a développé un produit informatique qui permet d’utiliser n’importe quel logiciel, aussi gourmand soit-il en ressources, sur un ordinateur ou une tablette sans avoir à le télécharger. Et ce, en moins de 10 minutes. Une solution a pirori idéale pour tous les ingénieurs, freelances ou encore créatifs (vidéastes, designers, monteurs, graphistes…) qui devaient souvent acheter des ordinateurs très puissants et difficiles à déplacer dans le cadre du télétravail. 

Pour commencer à réaliser son rêve, l'entreprise a bouclé à l'été dernier, annoncé ce 24 mars 2022, un tour de table de 1,2 million d'euros auprès de Speedinvest, Kima Ventures, de l’américain FJ Labs et d’un pool d’investisseurs.

L'histoire de Flaneer a tout du storytelling. Etudiants à l'école des Mines, Arthur Verrez et Paul Garnier sont en année de césure lorsque l'idée de Flaneer germe. L'un des est confrontée à une difficulté lors d'un stage et aucune solution n'existe pour permettre de faciliter ce travail à distance sur des logiciels particuliers. "On était deux ingénieurs, on faisait des maths depuis 10 ans, on codait depuis l’âge de 12 ans mais on ne connaissait rien au business plan, etc" , reconnaît Arthur Verrez, désormais CEO. Mais ils vont bénéficier de nombreux soutiens.

Etudiants-entrepreneurs

"Lors de mon premier stage de césure, j’ai travaillé chez AdoreMe. Morgan Hermand-Waiche, le fondateur, m'avait dit que si je montais une entreprise un jour, il m’aiderait" , confie Arthur Verrez. Et il a tenu promesse. Le fondateur d’AdoreMe va les épauler. Une aide qui est même devenue financière quelques mois plus tard. Morgan Hermand-Waiche est en effet devenu l'un de leurs investisseurs.

Les deux étudiants de l'époque décident alors de postuler chez FJ Labsavec seulement une idée en proche et même pas un POC. "Morgan Hermand-Waiche est très connu, il possède un grand réseau et le fait qu’il nous soutienne a probablement aidé à ce qu’on soit pris dans le programme d’incubation du FJ Labs. (...) On a appris beaucoup sur comment monter son entreprise, structurer sa société grâce à ce programme d'incubation". 

Arthur Verrez et Paul Garnier créent alos une première version en parallèle de leur dernière année à Mines ParisTech. "Notre école a tout de suite voulu le proposer aux étudiants. Le produit ne fonctionnait pas toujours mais nous avons eu des retours hyper positifs" . Peu de temps après, ils commencent à être approchés par des investisseurs. "Au début, on ne voulait pas lever de fonds mais on a pensé à l’avenir et aux besoins qu’on allait avoir en termes de recrutements notamment. Nous avions intégré le programme Startup d’Amazon" donc l’accès à leur cloud n’était pas ce qui leur coûtait le plus.

Un intérêt très diversifié 

"Deux entreprises proposent des solutions de virtualisation sur le marché aujourd’hui : Citrix et VMWare. Mais leurs solutions sont très complexes et longues à mettre en place, il faut compter au moins 4 mois" , détaille Arthur Verrez. Sans compter leur coût élevé, selon l’entrepreneur. Pour répondre à ces deux enjeux, Flaneer a sa recette. La société a développé des algorithmes propriétaires qui permettent de gérer la création, la configuration et le fonctionnement de services de virtualisation et de cloud computing en quelques minutes seulement.

En parallèle de sa solution de virtualisation, proposée en mode Saas, la plateforme permet de gérer ses fichiers dans le cloud, de se connecter en VPN à son réseau, de collaborer à plusieurs sur une machine, ou encore de gérer les droits d’accès utilisateurs.

La jeune société, citée par des investisseurs comme l'une 16 startups françaises à suivre en 2022, utilise aussi le cloud public d’Amazon et l’intelligence artificielle pour optimiser les coûts en "adaptant les ressources disponibles en fonction des besoins des utilisateurs"

PME et grands groupes en ligne de mire

Créée il y a tout juste un an et commercialisée depuis quelques mois seulement, la solution a déjà séduit une vingtaine d’entreprises - de nombreuses PME - et 500 utilisateurs. Une fois le produit validé, le secteur de l’ingénierie, et ses logiciels spécifiques, a été la première cible des créateurs de Flaneer. Rapidement, "nous avons alors été contactés par des studios de jeu vidéo et de production de films qui, en réalité, ont les mêmes besoins" , confie t-il, preuve de la profondeur de marché pour leur solution.  Et ce ne sont pas les seuls à avoir flairé le filon, TF1 a rapidement compris le potentiel de l’entreprise et l’a intégré à son programme d’accélération. "Nous travaillons avec eux pour équiper leurs monteurs vidéo et sur des problématiques de grands groupes comme la cybersécurité"

La jeune pousse compte aujourd’hui 60% de sa clientèle en France et 90% en Europe et souhaite s'attaquer au continent américain à moyen terme.  Pour continuer à séduire ses clients, Flaneer compte renforcer sa technologie en l'améliorant et en ajoutant des fonctionnalités afin de simplifier au maximum l’expérience. Des recrutements - profils tech et commerciaux - sont d’ailleurs en cours. 

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Légende photo :
Arthur Verrez et Paul Garnier, fondateurs de Flaneer