Ce mercredi 23 février, Bruno Bonnell, secrétaire général à l’investissement, a détaillé les modalités d’approvisionnement des plans France 2030 et du Programme investissement d’avenir 4 (PI4). Le gouvernement va placer 6,5 milliards en fonds propres dans des projets innovants, sur les 54 milliards d'euros alloués. " Sur les 54 milliards, il y a 6,5 milliards en fonds propres et 47,5 milliards qui seront en subventions ou en avances remboursables " , a-t-il précisé dans une réunion conjointe des commissaires des affaires économiques et des finances de l'Assemblée nationale.
Bruno Bonnell a expliqué qu'il y avait aujourd'hui un milliard d'euros de capitaux " fléchés en levier avec des moyens européens ", le reste étant géré par la banque publique Bpifrance à travers " différents fonds ". Il a ajouté ne pas " encore avoir l'affectation plus précise " entre subventions et avances remboursables, mais indiqué que le secrétariat général à l'investissement (SGPI), structure de 35 personnes à la tête de laquelle il a été nommé en janvier, allait " beaucoup travailler l'effet de levier ", permis par la mobilisation de l'argent public.
" On peut peut-être pousser parfois un peu des engagements économiques complémentaires du secteur privé ou de tiers européens, institutionnels ", a ajouté le secrétaire général. Bruno Bonnell a également rappelé que les quatre opérateurs des appels à projets lancés par le SGPI seront Bpifrance, la Caisse des dépôts, l'Agence nationale pour la recherche (ANR) et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
" Faire émerger les champions de demain "
Pour rappel, France 2030 prévoit des investissements sur les cinq prochaines années dans divers secteurs : 8 milliards d’euros pour l’énergie et la décarbonation de l’économie; 6 milliards d’euros pour l’électronique et la robotique; 5 milliards d’euros pour les startups; 4 milliards d’euros pour les transports; 3 milliards d’euros pour la santé; 2 milliards d’euros pour une alimentation durable et traçable; et 2 milliards d’euros pour la culture, l’espace et les fonds marins.
Comme l’expliquait Emmanuel Macron lors de la présentation du plan, le but est de " faire émerger les champions de demain ", face aux concurrences chinoise et américaine et aux critiques sur le " déclin " de la France.