8 février 2022
8 février 2022
Temps de lecture : 4 minutes
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Nationalités, typologie… Ce qu’il faut savoir des investisseurs du French Tech 120

France Digitale livre la liste des investisseurs ayant appuyé les startups qui composent les nouveaux French Tech 120 et Next 40. Si les Français restent en première ligne, d’autres nationalités prennent de l’ampleur à l’image des Américains. Le soutien de la Commission européenne, qui se fait plus marqué depuis un an, reste timide d'après l’association d’entrepreneurs.
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Une semaine s’est écoulée depuis que les nouvelles promotions du French Tech 120 et du Next 40 ont été dévoilées par l’exécutif. L’association d’entrepreneurs France Digitale a passé la liste des investisseurs qui ont appuyé ces startups depuis leur création au peigne fin. Au total, quelque 441 fonds, groupement de business angels et family offices ont pris part aux tours de table de ces dernières – du pré-amorçage aux séries les plus avancées. "Ils ont pour point commun d’avoir assumé un risque en investissant à différents stades du développement des startups" , a estimé France Digitale dans un communiqué. Nationalités, typologie, tendances… La base de données exhaustive, que Maddyness a pu consulter, est réservée aux seuls adhérents de l’association. En voici les principaux enseignements.

Les acteurs tricolores en bonne forme

L’analyse de France Digitale se fonde sur des données de la plateforme Crunchbase, ainsi que de la base de données interne à l’association, des remontées directes des startups et investisseurs membres de l’association et de données déclaratives publiques. Sur les 441 fonds, groupements de business angels et family offices ayant financé une au moins des 120 startups composant le French Tech 120 et le Next 40, 182 sont français – soit 41,3 %. Voici les acteurs tricolores les plus prolixes, par nombre d’investissement : Bpifrance (48), Eurazeo (40), Kima Ventures (22), Alven (16) et Partech (15). Parmi les autres nationalités européennes, qui représentent 9,3 % des investisseurs (41), neuf fonds sont Allemands, six Suédois, cinq Néerlandais, cinq Luxembourgeois, quatre Espagnols et quatre Belges.

À noter que trois fonds institutionnels, issus de la Commission européenne, ont également réalisé leurs premiers investissements dans l’Hexagone en 2021. Une tendance amenée à se renforcer, d’après ce que nous a indiqué la commissaire européenne à l’Innovation et à la Jeunesse, Mariya Gabriel, en janvier 2022. Les financeurs extra-européens constituent près de la moitié des acteurs ayant soutenu les startups du French Tech 120 et du Next 40 – avec 49,4 %, soit 216 fonds. Deux nationalités écrasent, sans surprise, les autres : les Américains (142) et les Britanniques (29). Arrivent ainsi en tête, en nombre d’opérations, les fonds Accel (7), Cathay Innovation (6), General Atlantic (6), Goldman Sachs (6), Index Ventures (5), Kohlberg Kravis Roberts (5), SoftBank (5) et Tiger Global Management (5).

Renforcer le soutien européen

Avec les fonds de capital-risque, qui sont majoritaires (51 %) dans les tours de table du French Tech 120 et du Next 40, les fonds de capital-investissement (23 %) ainsi que les fonds de capital-risque de grands groupes (16 %) sont les acteurs qui s’imposent le plus nettement. Parmi ces derniers, les plus actifs sont BNP Paribas (10), le Crédit agricole (6), Goldman Sachs (6), CM-CIC Capital Prive (5) et Orange Ventures (4). Les investisseurs publics, groupements de business angels et family offices ne représentent respectivement que 4, 3 et 2 % des financeurs des startups des deux indices cette année. Un poids assez dérisoire, qui n’empêche pas France Digitale de saluer dans un communiqué "la richesse de l’écosystème startups et la diversité des investisseurs derrière les pépites de la tech".

La directrice générale de l’association d’entrepreneurs, Maya Noël, a toutefois envoyé un signal à destination de l’Union européenne : "Les investisseurs du Next40/French Tech 120 restent principalement Français, mais les Américains ne sont pas si loin. Les États-Unis trônent à la deuxième place, devançant largement tous les pays européens. Il est donc nécessaire d’accélérer la coordination européenne en matière d’investissement, en mettant par exemple en place à l’échelle de l’Union une action similaire à l’initiative Tibi." Un des nombreux dispositifs de soutien aux startups mis en place par la France qui, à la tête de la présidence tournante du Conseil de l’UE depuis le 1er janvier 2022, a la volonté de porter de tels sujets à l’échelle communautaire au cours des six prochains mois.

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Crédit : Krissana Porto