Mercredi 2 février, la France a commencé à lever des restrictions liées au Covid-19, dont le télétravail, qui n'est plus imposé mais seulement recommandé. Désormais, "on rend la main aux entreprises", sur ce sujet, a annoncé sur RMC-BFMTV, Elisabeth Borne. "Beaucoup d'entreprises ont signé des accords, c'est le moment de les appliquer", a dit la ministre, incitant à "aller peut-être un peu plus loin (que ces accords, ndlr) car l'épidémie n'est pas derrière nous". Une précision qui s'explique par le fait qu'à l'heure actuelle, un tiers des accords collectifs ne propose qu'un jour par semaine. "Je souhaite que ce soit discuté au sein des entreprises pour trouver le
bon équilibre", a souligné Élisabeth Borne.
La ministre, qui avait récemment appelé à renforcer le télétravail pour freiner l'épidémie, a dit avoir été entendue. Selon la dernière enquête, "en moyenne 65% des salariés qui peuvent télétravailler l'ont fait, 75% en Île-de-France, c'est 5 points de plus que début janvier" , s'est-elle réjouie. Jusqu'à présent, aucune entreprise n'a écopé de sanction, a-t-elle ajouté.
La semaine de 4 jours en question
Interrogée par ailleurs sur l'idée d'instaurer une semaine de quatre jours, à laquelle est notamment favorable Yannick Jadot, le candidat écologiste à la présidentielle, Elisabeth Borne n'entend pas l'encourager. "Je pense que c'est un choix des entreprises, ça peut se discuter" au sein de certaines entreprises mais "je ne préconise pas du tout" cette mesure pour tous, a-t-elle dit.
Le dirigeant du géant pétrolier Patrick Pouyanné s'était dit "prêt à regarder de près" le sujet, dans un entretien aux Échos fin janvier. La dynamique s'est déjà enclenchée dans quelques startups comme RadioShop mais elle ne semble pas forcément adaptée à toutes les sociétés et nécessite de prendre quelques précautions avant de se lancer.