L’actu
Elle avait levé 3,4 millions d'euros concomitamment à son lancement, fin 2020. Indeez réitère. La startup, à l'origine de couvertures assurantielles à destination des travailleurs indépendants, annonce ce jeudi 27 janvier 2022 avoir bouclé une série A de 8,1 millions d'euros avec le soutien d'Elaia, de Mosaic Ventures et de ses business angels historiques. Indeez, qui affirme dans un communiqué être "la néo-assurance enregistrant la croissance la plus dynamique en Europe" sur ce segment spécifique, entend accélérer en multipliant les partenariats avec les plateformes numériques. La société, qui a d’abord mis son offre à l’épreuve auprès des communautés de travailleurs d'une douzaine de plateformes – dont celle du VTC français Heetch –, a noué des accords avec les services de mise en relation de freelances avec des sociétés du secteur de l’hôtellerie-restauration Brigad, de ménage à domicile Helpling ou de livraison de repas Deliveroo. "En signant avec des plateformes européennes, Indeez a validé son modèle économique" , a jugé le co-fondateur de Mosaic Ventures, Toby Coppel, dans un communiqué.
L’offre
Indeez dispose du statut de courtier en assurances, s’appuyant sur les produits de plusieurs assureurs – parmi lesquels figure le groupe Chubb. L’entreprise a les autorisations nécessaires pour proposer ses prestations dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, ainsi qu’au Royaume-Uni. Sa première offre, qui a été pensée spécialement pour répondre aux enjeux de la crise sanitaire liée au Covid-19, était à son lancement "la première protection financière pour les indépendants en cas d’infection" selon ses dires. De quoi compenser les pertes financières qu’implique un arrêt d’activité. Début 2021, Charles de la Horie, chargé de la croissance de la startup, expliquait à Maddyness que le service, facturé 4,99 euros par mois aux indépendants, est "simple et abordable" , constituant ainsi "la meilleure entrée en matière" . Les bénéficiaires se voient verser 15 euros par jour de quarantaine et 1 000 euros en cas d’hospitalisation.
Le point fort du premier effort d’Indeez : la protection prend effet immédiatement après la souscription. Ce que ne proposent pas, d’après la startup, les assureurs dits traditionnels, dont les offres débutent "au bout de 15 à 30 jours d’immobilisation" seulement. Dans un communiqué, le fondateur et directeur général d’Indeez, Vikas Chhariya, estime que "la vulnérabilité financière des travailleurs des plateformes questionne notamment la stabilité de notre société face à un risque de fracture sociale entre les employés à temps plein et les autres" . Soulignant le fait que ces travailleurs restent peu protégés, le dirigeant se dit convaincu que "les entrepreneurs et indépendants seront la nouvelle classe moyenne du XXIe siècle" , à qui il convient d’apporter "les protections nécessaires pour les soutenir dans leur quotidien" . Pour y arriver, Indeez privilégie une approche sur-mesure consistant à élaborer une offre taillée pour les communautés de chaque plateforme. De quoi protéger, selon la startup, "les revenus de leurs travailleurs en cas d’incidents de la vie de tous les jours : accidents du travail, arrêts de travail, responsabilité civile ainsi que des couvertures de prévoyance innovantes contre les interruptions d'activité".
Ce à quoi va servir la série A
L’équipe Indeez se compose, à l’heure actuelle, d’une trentaine de collaborateurs de neuf nationalités différentes. Ces derniers disposent d’une expertise dans des domaines variés, de l’assurance au paiement, en passant par l’économie collaborative. La série A, de 8,1 millions d’euros, annoncée ce jour a pour but de permettre à la startup d’étoffer ses effectifs, pour atteindre "70 personnes dans le monde dans les deux prochaines années" . L’AssurTech fait aussi part de son intention de "poursuivre le développement de nouveaux produits innovants" pour aller au-delà de l’offre développée en réponse à la crise sanitaire.