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17 décembre 2021
17 décembre 2021
Temps de lecture : 4 minutes
4 min
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Non, la levée de fonds n'est pas réservée qu'aux startups

Quand on pense levée de fonds, on pense généralement startup. Pourtant, ces structures ne sont pas les seules à recourir à ce mode de financement, qui est aussi accessible à des PME-ETI.
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Qui dit startup dit levée de fonds. Mais l’inverse n’est pas nécessairement vrai. Des entreprises en croissance, de toutes tailles et de toute nature, y ont également recours pour financer leur développement. Même si les dirigeants ont tout intérêt à privilégier les modes de financement non dilutifs lorsqu’ils le peuvent, une levée de fonds peut représenter un levier puissant pour accélérer sa croissance.

La levée de fonds, un choix souvent nécessaire

"Pour accélérer la croissance de leur société, les dirigeants de PME-ETI cherchent généralement à lever de la dette. Mais lorsque cela n’est pas possible, la levée de fonds devient un choix nécessaire" , explique Cyrille Gonthier, Head of Corporate Finance chez Portzamparc BNP Paribas.

La principale différence entre le recours à la dette et la levée de fonds tient au statut des sommes reçues : dans le cas de la levée de fonds, il s’agit de capitaux qui viennent augmenter les fonds propres de l’entreprise, dans le haut de bilan. Dans le cas de la dette, les sommes reçues sont destinées à être remboursées et le créancier peut prendre un certain nombre de garanties pour sécuriser son prêt.

Par leur nature, les startups sont rarement éligibles à de la dette bancaire, ou alors pour des montants largement insuffisants pour couvrir leurs besoins : elles se tournent donc naturellement vers le "private equity" et le capital-risque, via des augmentations de capital.

130 millions d’euros levés en bourse par Waga Energy

Pour autant, les startups ne sont pas les seules entreprises à avoir besoin d’importants besoins de capitaux et à faire le choix de la levée de fonds. Ces dernières années, Portzamparc BNP Paribas a notamment accompagné des PME-ETI comme Hydrogen Refueling Solutions (HRS), Metabolic Explorer ou encore Waga Energy dans leurs introductions en bourse.

Par exemple, Waga Energy, société iséroise produit du biométhane à partir du gaz issu des décharges, a levé fin 2021 près de 130 millions d’euros sur le marché Euronext Paris, alors qu’elle réalisait un peu moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires pour son dernier exercice comptable.

À chaque fois, les sommes levées sont destinées à accélérer la croissance de l’entreprise, en suivant le plan de développement qui a été présenté aux investisseurs : embauches, investissement dans des usines ou des moyens de production, financement du besoin de fonds de roulement… L’allocation des fonds est propre à chaque situation, en fonction des besoins de l’entreprise.

La Bourse, un relais de financement de plus en plus populaire

"La Bourse devient un relais de financement de plus en plus utilisé par les PME" , remarque ainsi Cyrille Gonthier. En 2019, la place de Paris n’avait en effet connu que 12 introductions en Bourse de PME-ETI, contre 22 en 2020 et 47 en 2021. En parallèle, les montants levés ont également fortement progressé : en novembre 2021, ils atteignaient déjà 1,6 milliard d’euros.

Outre l’accès au capital, la levée de fonds via les marchés financiers peut aussi représenter un véritable intérêt en termes de notoriété et de visibilité pour l’entreprise concernée, tout en permettant aux actionnaires historiques de bénéficier d’une liquidité de leurs titres. C’est aussi un atout pour les managers, dont une partie de la rémunération peut intégrer des stock-options.

Lever des fonds via la Bourse ou le private equity n’a cependant pas les mêmes implications pour les entreprises : dans le premier cas, l’actionnariat sera éclaté, avec un capital dilué auprès d’une multitude d’investisseurs, tandis que le private equity conduit à des actionnariats beaucoup plus concentrés, donnant davantage de poids aux actionnaires dans la gouvernance et la prise de décision. Dans les deux cas, avec son effet de levier et d’accélération, une levée de fonds bien menée représente un véritable coup de pouce pour le développement des entreprises.

Comme les startups qui enchaînent les tours de table, certaines ETI y prennent goût également : Hoffman, une entreprise accompagnée par Porzamparc BNP Paribas qui conçoit des ciments décarbonés, en est déjà à sa seconde augmentation de capital en quelques années. La première, de 75 millions d'euros, avait permis de financer deux nouvelles usines. La seconde est destinée au développement international. Qui a dit que la levée de fonds était réservée aux startups ?

Maddyness, partenaire média de BNP Paribas

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