Et de deux. Partech annonce avoir réuni 750 millions de dollars (soit 660 millions d’euros) pour financer la seconde génération de son fonds dédié à la croissance, Partech Growth II. La société française d’investissement en capital-risque indique avoir reçu le soutien de près d’une cinquantaine d’investisseurs, parmi lesquels apparaissent des institutionnels, fondations, fonds de pension, assureurs et fonds de fonds, ainsi que de plus de 40 family offices, entrepreneurs et business angels européens, nord-américains et asiatiques.
De quoi entrer en confrontation directe avec les grands fonds américains, qui captent encore la majeure partie des opérations growth. Partech, qui continuera de financer les scaleups européennes, réalisera ainsi "jusqu’à 15 opérations" dans le cadre de ce nouveau fonds.
Des tickets allant de 20 à 70 millions d’euros
Partech dispose, dans son portefeuille, de 200 entreprises issues de 30 pays – dont 12 sont valorisées à plus d’un milliard de dollars et donc qualifiables de "licornes" : Alan, Bolt, Cazoo, Jellysmack, Made, ManoMano, People.ai, Rohlik, Sorare, Toss, Wave et Xendit. Le fonds d’investissement a, par le passé, joué un rôle clé dans l’émergence du growth equity en Europe. Son objectif reste de "soutenir les scaleups du numérique ayant le potentiel de devenir la prochaine génération du Fortune 500" , accompagnant des marques B2C, des experts de la santé, des services financiers ou éducatifs.
Partech investira, pour ce faire, des tickets de 20 à 70 millions d’euros. Des montants en légère hausse, comparativement à ceux du premier fonds, doté lui d’une capacité d’investissement de 400 millions d’euros.
Cinq sociétés ont déjà bénéficié d’un investissement de Partech Growth II : la marque de mode vestimentaire Rouje ainsi que la solution SaaS de planification et de management du personnel Skello – tous deux basés en France –, mais aussi la plateforme de partage de connaissances néerlandaise Studocu, le service de livraison de courses alimentaires tchèque Rohlik et la plateforme de gestion des paiements récurrents suédoise Billogram. "Nous sommes enthousiastes à l’idée d’accompagner des entrepreneurs européens dans leurs ambitions toujours plus élevées. Nous leur apportons des expertises opérationnelles et entrepreneuriales riches et diversifiées, sur leur chemin vers le leadership mondial" , a ainsi estimé Bruno Crémel, general partner du fonds Growth, cité dans un communiqué.
Pour mémoire, Partech a réalisé ses premières sorties sur le créneau du growth avec les Britanniques Brandwatch, spécialiste de la veille numérique, et Made, de l’ameublement – ce dernier a notamment réalisé son entrée en Bourse en 2021. L’expert du capital-risque emprunte, là, le chemin tracé par l’un de ses principaux concurrents français : Eurazeo qui a, lui, annoncé l’été dernier avoir bouclé un tour de table XXL de 1,6 milliard d’euros pour continuer à financer les scaleups européennes en croissance. Alors qu’elle affiche déjà de belles références telles que Doctolib, ManoMano ou Back Market dans son portefeuille, la société a fait part de son désir de cibler les secteurs de la santé, la FinTech et du SaaS.