La crise sanitaire a ravivé la quête de sens des salarié·e·s au travail. Pour certaines personnes, cette recherche ne se retrouve pas dans le monde du travail lui-même, mais en dehors, ce qui les poussent à réduire leur temps de travail pour pouvoir s'adonner à d’autres pratiques ou activités qui les animent. À ces profils s’ajoutent ceux de jeunes parents par exemple, qui voient aussi dans le travail à temps partiel une solution pour passer plus de temps avec leurs enfants. Et si ces raisons poussent les salarié·e·s à se mettre en recherche d’emplois à temps partiel, il n’est parfois pas évident de trouver une entreprise capable de répondre à cette attente.
Un argument pour attirer les talents
C’est pour cette raison qu’Edouard Caumont, ingénieur passé par Renault, a créé en 2020 Part-Life, une plateforme de recrutement qui met en relation les entreprises en quête de talents et les candidats dont le critère principal de recherche est le travail à temps partiel. " Notre offre consiste à proposer aux entreprises qui ont du mal à recruter des profils cadres, directement à temps partiel, grâce à notre base de données constituée de candidats atypiques, précise l’entrepreneur. Ça offre la possibilité à l'employeur d'avoir un argument de poids pour recruter des talents parfois rares ou pénuriques, et surtout d'avoir accès à des profils qu'ils ne trouveraient pas sur les plateformes de recrutement classiques " .
Mi-temps, 1/5 ou 4/5… Le site permet de sélectionner les types de contrats selon ses besoins, par région, secteur et compétence. La plateforme recense pour le moment plus de 300 profils, du junior au candidat hautement diplômé et expérimenté. Le business model de la plateforme repose sur une commission prise aux entreprises clientes de Part-Life. La startup affirme ne la demander qu’en cas de succès de l’embauche, et effectue les mises en relation entre sociétés et candidats gratuitement.
Edouard Caumont a créé Part-Life pour répondre aux nombreuses frustrations qu'il a ressenti lorsqu'il a dû, par le passé choisir entre travail et activités personnelles. " J’ai voulu démocratiser le temps partiel, pour permettre à chacun de trouver le temps et les moyens de se consacrer aux différents projets de leur vie, professionnels, personnels, environnementaux ou sociétaux ", conclut-il. Le fondateur de cette startup cherche d’ailleurs à élargir son offre pour proposer aux cadres déjà en poste à temps partiel de compléter leur semaine avec des formations ou des missions - dans l’artisanat, l’agriculture ou le secteur associatif -, pour trouver le sens qu’ils cherchent.