Robotisation, maintenance prédictive, réalité augmentée... Le gouvernement a confié une mission sur le développement de la 5G dans l'industrie française à Philippe Herbert, un ingénieur devenu financier, chargé d'aider cette dernière à développer les usines 4.0 du futur. "L'appropriation rapide par les industriels français" de la 5G, "porteuse d'innovations de rupture" et "moteur de l'industrie du futur" , est un "levier essentiel pour la compétitivité" de l'économie à court et long terme, affirme un communiqué du ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance diffusé pour l'occasion.
Malgré différentes actions en ce sens déjà lancées via le plan de relance, "l'adoption effective de la 5G" par les grands groupes, entreprises de taille intermédiaire, et petites et moyennes entreprises "reste un défi particulièrement important" note la lettre de mission de Philippe Herbert, en insistant pour que les "PME et ETI" soient "sensibilisés aux bénéfices concrets de la 5G pour leur activité" . Il sera aussi chargé de "repérer les freins" au développement de cette technologie dans l'industrie.
Un premier bilan attendu mi-décembre
Titulaire d'un diplôme d'ingénieur en aéronautique et d'un mastère spécialisé de HEC, Philippe Herbert aura quatre mois pour faire des propositions au gouvernement, avec un premier bilan prévu le 15 décembre 2021, indique la lettre, signée de la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, et du secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, Cédric O.
Philippe Herbert, qui a occupé différents postes de direction au sein de Dassault Systèmes entre 1982 et 1996, a relancé l'implantation française du fonds d'investissement American Partech International. Il est membre fondateur du programme national d'accompagnement d'entreprises en hyper-croissance, le Pass French Tech, devenu FT120. Il est aussi membre du conseil d'administration du fonds Wilco, qui accompagne les startups. De 2003 à 2020, Philippe Herbert a investi dans "plus de 25 sociétés" en tant que partenaire au sein de Banexi ventures Partners devenu Kreaxi.