En 2013, Uriel Karsenti fonde Maison Standards pour proposer un vestiaire durable grâce à des pièces indémodables fabriquées à partir de matières de qualité. Avec Annie Jeans, l’entrepreneur va encore plus loin en créant "une collection de jeans sans produire un seul kilo de coton" . Comment ? En recyclant de vieux jeans Levi's 501.
Pour réussir à mener son pari et trouver des jeans de qualité à recycler, Uriel Karsenti a parcouru la France pendant près d’un an afin de trouver sa matière première : des jeans usés mais réutilisables qu’il achète chez Stock Vintage dans les Bouches-du-Rhône. Les jeans sont ensuite rapatriés à Paris où ils sont triés et lavés avant d’être démontés et recoupés dans un atelier installé dans le 2ème arrondissement de la capitale.
Et pas question de jeter les chutes qui seront utilisées pour d’autres projets. La dernière étape est la teinture, réalisée par Teintures de France grâce à une méthode artisanale qui n'utilise pas de produits chimiques et limite la quantité d’eau utilisée.
Repenser sa consommation
La première collection produite en Île-de-France compte déjà plusieurs modèles - droits, bicolores, bermudas, colorés - pour femmes et hommes ainsi que des tee-shirts. Pour financer cette première production et développer de nouvelles techniques d’upcycling, Uriel Karsenti a lancé une campagne de financement participatif sur Ulule. En contrepartie de leur soutien au projet, les participants peuvent obtenir un tote bag à 25 euros, un tee-shirt à 35 euros ou encore des jeans entre 120 et 145 euros, contre 145 à 170 euros après la campagne. Des tarifs plus élevés que certaines pièces proposées dans des enseignes classiques. Mais l'entrepreneur l’assume : "achetez moins, exigez plus" .