13 juillet 2021
13 juillet 2021
Temps de lecture : 3 minutes
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Comment Doctolib gère l'afflux de prises de rendez-vous pour se faire vacciner

Plus de 1,2 million de créneaux pour se faire vacciner contre le Covid-19 ont été réservés en moins de 14 heures depuis l'allocution d'Emmanuel Macron. Doctolib dit avoir anticipé l'afflux grâce à un système de liste d'attente similaire aux billetteries.
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Doctolib avait anticipé la montée en charge. Stanislas Niox-Chateau, le co-fondateur et CEO du site de réservation de rendez-vous médicaux, a fait état mardi 13 juillet 2021 de "926 000 Français qui ont pris un rendez-vous de vaccination" la veille au soir, alors que le président de la République Emmanuel Macron annonçait que la vaccination devenait obligatoire pour les soignants, et plus largement pour tous les professionnels au contact des personnes fragiles, sanctions à la clef et le pass sanitaire était étendu à de nouvelles activités. Le nombre de rendez-vous pris lundi, "c'est deux fois plus que la journée record du 11 mai et 5 fois plus que lundi dernier. On a enregistré sept millions de connexions en quelques minutes durant l'allocution du président" , a précisé le dirigeant lors d'une conférence de presse ce 13 juillet.

Le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, avait déjà évoqué des "centaines de milliers" de personnes ayant pris un rendez-vous de vaccination dans la soirée du lundi 12 juillet 2021, après les annonces d'Emmanuel Macron.

Un système similaire à la billetterie

Pour faire face à cette demande exponentielle, Doctolib "avait développé en avril un système de liste d'attente, comme pour la billetterie. On a dû l'activer pendant l'allocution du président." Ce dispositif s'inspire de ce qui existe depuis longue date pour "les concerts ou grands événements sportifs" , a précisé le dirigeant à Maddyness, indiquant que "350 000 créneaux supplémentaires ont été réservés" le mardi 13 juillet au matin, avant 10h30.

Doctolib vaccination

Doctolib affirme avoir "eu l'information" de l'obligation vaccinale pour cette catégorie de professionnels "en même temps" que la population générale. L'entreprise a rappelé qu'une "équipe de 100 personnes est sous pression" pour faire face à la montée en charge. "C'est ce qui nous a permis d'être aussi réactifs, a avancé Stanislas Niox-Chateau, indiquant que "4 000 à 5 000 personnes continuent de réserver un créneau chaque minute" ce mardi 13 juillet. Heureusement que nous avions l'expérience de la prise de rendez-vous et anticipé les annonces. Nous n'aurions pas tenu la charge autrement."

5 000 créneaux réservés chaque minute

"On a enregistré 20 000 rendez-vous par minute, un record absolu depuis le début de la campagne [de vaccination] et ça s'est poursuivi pendant la nuit, puis encore ce matin. il y a encore 100 000 rendez-vous disponibles, notamment dans quelques grands centres" , a-t-il ajouté, sachant que "les rendez-vous vont continuer à s'ouvrir dans la journée et dans les jours à venir". Selon Stanislas Niox-Chateau, "on va monter vite à quatre, cinq millions d'injections par semaine".

Le dirigeant de Doctolib a jugé que cette hausse des réservations, qui a commencé dès le week-end, est "une bonne nouvelle pour la campagne de vaccination". Il assure qu'il est envisageable de "vacciner tous les Français d'ici à la rentrée" , puisqu'avec "11 jours de délai moyen entre la prise de rendez-vous et le jour J, ceux qui ont pris rendez-vous le 12 juillet seront intégralement vaccinés d'ici à la fin août".

Stanislas Niox-Chateau a précisé que "65 % des 926 000 personnes" ayant pris rendez-vous lundi soir "ont moins de 35 ans, ce qui est assez similaire à ce qui se passait depuis quelques semaines et c'est normal puisque plus de 80 % des plus âgés sont déjà vaccinés". Il appelle les Français à "ne pas se précipiter" , puisque "les créneaux disponibles sont mis à jour en continu" et que la procédure est désormais "agile" , avec une seconde dose administrable "dans les trois à sept semaines suivant la première injection".

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Légende photo :
Romain LONGIERAS / Hans Lucas via AFP