Une enveloppe de 20 à 30 milliards de dollars prévue
L'actu
Le milliardaire, patron de SpaceX, Elon Musk, a évalué mardi à "20 à 30 milliards de dollars" (environ 17 à 25 milliards d'euros) le montant qu'il devra investir à long terme dans son projet d'Internet par satellites Starlink.
"Avant de réussir à avoir une trésorerie positive, il faudra probablement (investir) au moins cinq milliards de dollars, peut-être dix, a expliqué Elon Musk lors d'une intervention à distance au Salon mondial du mobile de Barcelone (MWC). Même lorsque la trésorerie sera dans le vert, nous continuerons à investir pour ne pas rester à la traîne des innovations" dans le secteur des satellites, a-t-il dit. "Au final, cela pourrait atteindre 20 à 30 milliards de dollars" , a estimé Elon Musk, alors que son grand rival, le fondateur d'Amazon Jeff Bezos, prévoit d'investir 10 milliards de dollars dans son projet concurrent de satellites baptisé Kuiper. Lire l'article complet dans Le Figaro
Internet disponible partout dans le monde d'ici le mois d'août
Le concept
Starlink, le réseau satellitaire de SpaceX, permet aux habitants de zones reculées, non couvertes par la fibre optique ou les réseaux mobiles de dernière génération, de disposer d'un accès performant à Internet. Actuellement, les clients bénéficient d'une bande passante oscillant entre 50 et 150 mégabits par seconde en réception, avec une latence comprise entre 30 et 60 millisecondes. À terme, lorsque sa constellation de satellites sera pleinement déployée en orbite basse et que le réseau aura atteint sa vitesse de croisière, SpaceX envisage de proposer un internet satellitaire aux performances proches de la fibre optique (l'entreprise vise 1 gigabit par seconde en téléchargement et une latence de 20 millisecondes tout au plus).
À ce jour, le réseau repose sur l'exploitation de 1 500 satellites qui ont, selon Elon Musk, une bande passante globale de l'ordre de 30 térabits par seconde. Cela permet à l'entreprise de proposer ses services dans une douzaine de pays, alors que de nouveaux marchés vont très vite s'ouvrir à elle. "À partir du mois d'août, nous devrions avoir une connectivité globale partout sauf dans les pôles" , a par ailleurs indiqué le patron de Space X. Lire l'article complet sur Les Numériques
Une trésorerie en mal de cash
Le besoin primaire
Nous rapportions en novembre dernier à quel point l'aventure était initialement coûteuse pour la firme. Si l'abonnement mensuel fixé à 99 dollars (83 euros), auquel s'ajoutent les 500 dollars à débourser pour acquérir le matériel nécessaire à la connexion, semblent représenter une manne importante pour l'entreprise, il n'en est a priori rien – du moins pour le moment.
Elon Musk l'a admis lors de son intervention, chacun des terminaux vendus 499 dollars (419,5 euros) lui coûte plus du double à produire. Et encore, avant d'autres économies d'échelle attendues à l'avenir, la situation s'est considérablement améliorée : les premiers exemplaires avaient un coût de revient de 3 000 dollars (2 500 euros). Le cash flow de la firme est donc dans le rouge, foncé et clignotant. "Avant que nous ne gagnions de l'argent, nous allons être en négatif d'au moins 5 milliards de dollars [4,2 milliards d'euros], et peut-être de 10. C'est donc beaucoup" , a admis Musk. Lire l'article complet sur Slate
Un impact écologique à étudier
Les conséquences
Le coût écologique du projet Starlink n’est pas chiffré, mais on peut estimer que notre consommation de données numériques et d’objets connectés pourrait exploser. Elon Musk a d’ailleurs annoncé, lors d’une conférence le 9 mars 2020, que "les clients pourront regarder des films en haute définition, jouer à des jeux vidéo et faire tout ce qu’ils veulent" , et tout cela "avec des performances qui dépassent celles d’internet par satellite traditionnel avec un réseau mondial sans limite d’infrastructure au sol" , peut-on lire sur le site de Starlink.
Pour réceptionner le signal des satellites, Elon Musk va devoir s’atteler à la construction de millions d’antennes domestiques. Dix mille Étasuniens en sont déjà pourvus, et la moitié du pays se dit déjà prête à basculer vers cette nouvelle offre. Ces antennes ne seront pas produites aux États-Unis mais seront "Made in Taiwan". Elles devront bien entendu être alimentées constamment en électricité chez le client. Lire l'article complet sur Reporterre.net