Les enfants entre 8 et 12 ans passeraient en moyenne 4h36 devant les écrans par jour, selon une étude Common Sense Media. Un chiffre inquiétant, surtout quand on sait que cette activité prolongée altèrerait leur attention, pourrait nuire à leur élocution mais aussi accentuer leur sédentarité. Avec Nanaba, Anne Laure Monier et Olivier Guérin ont décidé d'intégrer pendant ces longues plages horaires des instants pédagogiques.
"Une séance de révision ludique"
Disponible sur iOS et Android, l’application permet de mettre en pause régulièrement l’activité de ses enfants sur Instagram, TikTok, YouTube ou sur des jeux mobiles pour proposer une pause révision. Conçus par des professeurs de l’Éducation nationale, les contenus - sous forme de quizz - concernent des matières aussi diverses que les mathématiques, le Français, l’histoire, la géographie, les sciences… Et ils sont adaptés pour tous les niveaux scolaires du CP au collège. De plus, les questions sont adaptées au niveau de l'enfant, grâce à un algorithme.
"En tant que maman et cheffe d’entreprise, il m’arrivait de laisser mon fils des heures sur son portable, à regarder des YouTubeurs qui jouent à des jeux vidéo pendant que je télétravaillais, explique Anne-Laure Monier, qui a eu l’idée de l’application Nanaba en plein confinement. En prenant ma douche, j’ai eu un déclic : imaginer une application éducative qui mettrait en pause toutes les autres. Une pause pendant laquelle serait proposée une petite séance de révision ludique. Comme cela n’existait pas, j’ai décidé de me lancer un nouveau challenge et de transformer les écrans en alliés” , détaille-t-elle dans un communiqué.
Tout juste lancée sur le marché français, l’application niçoise ambitionne déjà d’exporter rapidement son service à l’étranger. La startup prévoit en effet de se lancer aux Etats-Unis dès le troisième trimestre 2021, et en Chine début 2022. Pour soutenir ses ambitions, la jeune pousse envisage aussi de recruter plus de 40 collaborateurs d’ici fin 2021, essentiellement des développeurs, mais aussi des directeurs de pays par exemple pour assurer une bonne implantation.
"Nous souhaitons nous développer aux Etats-Unis car le marché y est prometteur pour une technologie comme celle de Nanaba, justifie Olivier Guérin, co-fondateur de la startup, dans le communiqué. Les parents américains ont compris que les usages ont changé et qu’il vaut mieux transformer l’écran en allié. C’est un marché porteur qui nous impose de nous développer rapidement pour ne pas perdre notre longueur d’avance. C’est aussi pour cette raison que nous cherchons à nous associer à un fonds d’investissement” , lance-t-il, en un appel à peine voilé à un tour de table.