Dans le cadre de ce bilan hebdomadaire des levées de fonds, Maddyness recense toutes les opérations annoncées par les startups dont le siège social se trouve en France. Si tous les secteurs d’activité sont éligibles, seules les entreprises âgées de dix ans ou moins apparaissent.
Autres actualités financières
Openclassrooms lève 80 millions d’euros en série C. L’EdTech, créée en 2013, a reçu l’appui de Lumos Capital Group, GSV Ventures, Salesforce Ventures, General Atlantic et Bpifrance. Chan Zuckerberg Initiative LLC, le fonds fondé par le patron de Facebook Mark Zuckerberg et sa femme, a aussi mis un ticket. Un financement qui doit accompagner son déploiement à l’international, notamment en Asie. Elle tentera, pour ce faire, de décrocher des labels à l’échelle mondiale. Pour mémoire, la scaleup s’est d’abord concentrée sur le marché B2C avant de voir son portefeuille de clients B2B exploser – notamment du fait du Covid-19. Elle revendique, à date, 1 500 entreprises clientes – contre 400 il y a un an. Ce qui porte le nombre de personnes suivant ses cours en ligne à 2 millions, dans quelque 140 pays.
Deel lève 132 millions d’euros en série C. La startup, spécialiste des technologies pour les ressources humaines, a été co-fondée à San Francisco (États-Unis) par un Français : Alex Bouaziz. Elle a notamment reçu le soutien d’entrepreneurs de renom, comme Dara Khosrowshahi, CEO d’Uber, ou bien Jeff Wilke, vétéran d’Amazon. Avec une valorisation estimée à 1,1 milliard d’euros, Deel revendique son statut de licorne. Pour rappel, elle propose une plateforme de gestion de la paie à destination des entreprises faisant appel à des ressources à l’international. Elle aiderait 1 800 d’entre elles à recruter et payer des collaborateur·rice·s salarié·e·s ou indépendant·e·s, conformément aux exigences légales de chaque pays. Elle prévoit de recruter au Mexique, au Brésil, à Singapour, en Afrique du Sud, dans la plus grande partie de l’Europe, au Nigéria ainsi qu’aux Émirats Arabes Unis.
Oodrive acquiert Sell&Sign. L’expert de la gestion des données sensibles met la main – pour un montant non communiqué – sur l’activité de la startup Sell&Sign, à l’origine d’une application de signature électronique. L’opération a pour objectif d’amplifier la performance du groupe sur le développement de sa suite applicative de partage et de collaboration. Ce dernier veut ainsi "déployer son expertise sur le pan de la signature électronique afin d’en devenir l’un des acteurs significatifs en Europe, à horizon trois ans". Pour rappel, le secteur connaîtra selon le cabinet IDC une croissance annuelle de 25 % sur toute la période 2020-2024, en France et en Europe. Ce rapprochement, déjà qualifié de "stratégique" par Oodrive, doit lui permettre de formaliser "une alternative forte et souveraine" sur le marché paneuropéen.
Eurazeo investit 200 millions de dollars dans MessageBird. La société d'investissement française a annoncé un investissement minoritaire de 200 millions de dollars dans MessageBird, une entreprise basée aux Pays-Bas offrant des services de communication aux entreprises à destination de leurs clients, conclusion d'une levée de fonds d'un milliard de dollars. Eurazeo a précisé mener ce tour de table avec Tiger Global, et aux côtés des fonds gérés par Blackrock, Owl Rock, ainsi que d'autres investisseurs historiques comme Atomico et Accel. MessageBird conclut là "la série C la plus importante jamais réalisée en Europe et la seconde plus importante de part et d'autre de l'Atlantique" , selon Eurazeo. L’entreprise vise l'acquisition au deuxième trimestre de SparkPost, une plateforme "leader mondialement dans l'intelligence prédictive pour e-mail et basée aux États-Unis" pour 600 millions de dollars et la poursuite de son expansion internationale. Fondée en 2011, Message Bird fournit aux entreprises une plateforme pour communiquer avec leurs clients via différents canaux – SMS, voix, WhatsApp, Messenger, e-mail, etc.
Capza 5 Private Debt lève 1,6 milliard d'euros. Porté par la société française de capital-investissement Capza, experte des PME et ETI, ce fonds affiche une capacité d’investissement nettement supérieure à son prédécesseur – dont le closing final avait atteint 950 millions d’euros. Ce financement a été réuni grâce à la participation des investisseurs historiques (assureurs, fonds de pension et de fonds, institutions publiques, etc.) et l’intérêt de nouveaux acteurs, français comme internationaux. Le fonds indique qu’il finance "des entreprises avec un EBITDA supérieur à 12 millions d’euros par de la dette unitranche et de la mezzanine principalement en France, en Espagne et en Allemagne". La stratégie d’investissement demeure, par ailleurs, centrée sur des modèles résilients et non cycliques – santé, tech, etc. Capza 5 Private Debt est engagé dans 14 transactions, soit 75 % de sa capacité d’investissement, auprès d’entreprises "qui ont démontré leur grande résilience dans le contexte du Covid". Au vu de la vitesse de déploiement, un 6e fonds se prépare, avec une approche ESG (environnement, social et gouvernance) "renforcée".