Pour plus de trois-quarts des salarié·e·s français·es, le télétravail a la cote, selon un sondage Odoxa réalisé pour BFM Business et le cabinet Saegus. En général, moins de quatre télétravailleur·euse·s sur dix jugent le travail à distance "moins efficace" que le présentiel. Pourtant, les jeunes de 18 à 24 ans sont 60% à mal vivre cette expérience.
Dans le contexte de crise sanitaire, 11 millions de personnes ont expérimenté le télétravail. Pour 45% des 2 000 télétravailleur·eus·s questionné·e·s, tout âge confondu, la charge et les heures de travail sont jugées "plus importantes" que lorsqu’ils exercent au bureau. Pour travailler à distance, plus d'un salarié sur trois (36%) n'a eu aucun moyen matériel mis à disposition par son entreprise.
Pour les trois quart des sondé·e·s, le télétravail à temps plein ne serait pas une bonne solution. Ces derniers affirment le besoin de retourner sur leur lieu de travail de temps en temps. S'ils pouvaient décider eux-mêmes de la semaine idéale, la majorité des sondés répondent en moyenne 2,6 jours de télétravail, soit la moitié d'une semaine de cinq jours.
Quoi qu'en pensent les salarié·e·s, le gouvernement recommande vivement de continuer à mettre en place tant que possible cette pratique, outil clé pour limiter la propagation du virus sur le territoire. "Il faut absolument se remobiliser" martelait la ministre du Travail Elisabeth Borne, début février, pour lutter contre "l'érosion du télétravail". Les syndicats ont de leur côté appelé à l’ouverture rapide de négociations sur le sujet dans les entreprises. "La meilleure façon d’y arriver c’est le dialogue social. Il faut une convocation rapide des CSE" (comités sociaux et économiques), a déclaré à l’AFP Cyril Chabanier, président de la CFTC.