Réuni le 18 février dernier, le Conseil d'administration de Renault a décidé de poursuivre le renouvellement de son conseil d'administration, entamé en 2019. Deux nouveaux administrateurs indépendants vont bientôt faire leur arrivée, Bernard Delpit, directeur général adjoint de Safran et Frédéric Mazzella, 44 ans, entrepreneur aguerri et co-président de France Digitale. "Les nominations de Bernard Delpit et Frédéric Mazzella, proposées par le Conseil d’administration, s’inscrivent dans une nouvelle dynamique. Frédéric Mazzella est un entrepreneur innovant de premier plan, et le créateur d’une des entreprises les plus emblématiques du monde des nouvelles mobilités" , a déclaré Jean-Dominique Senard, président du conseil d’administration, cité dans un communiqué.
Cette décision sera définitivement validée le 23 avril 2021 par un vote de l'Assemblée générale des actionnaires. Il rejoindra alors Catherine Barba, membre du comité de l'éthique et de la RSE et membre du comité de stratégie depuis 2017.
Président-fondateur de BlaBlaCar, co-président de France Digitale et investisseur, Frédéric Mazzella est bien connu dans l’univers des startups et de la tech française. Diplômé de l’ENS Ulm en physique, d’un master en informatique à Standford, Frédéric Mazzella n'a pas débuté sa carrière dans l'entrepreneuriat mais dans la recherche à la NASA dans un premier temps, puis au NTT au Japon. En 2006, il fonde Covoiturage.fr devenue ensuite BlaBlaCar et fait émerger le covoiturage en France avant de s'attaquer à d'autres pays. La startup devient même la première licorne française. En 2018, il est choisi pour rejoindre la co-présidence de France Digitale.
Avec sa nomination au conseil d'administration de Renault, l'entrepreneur débute une nouvelle aventure.
Le groupe Renault dans la tourmente
Le constructeur automobile français vient d'annoncer une perte de 8 milliards d’euros en 2020, résultant du ralentissement apportée par le Covid et des difficultés rencontrées par Nissan. La direction du groupe n’a pas attendu aujourd’hui pour décider de reprendre les choses en main. En janvier dernier, son directeur général Luca de Meo présentait un nouveau plan stratégique en continuité avec le plan de relance de 2 milliards d’euros annoncé l’an passé. Le groupe a néanmoins connu un rebond au second semestre, ce qui est plutôt de bon augure. Et l’arrivée de nouvelles têtes à son conseil d'administration vise aussi à ouvrir de nouvelles perspectives à la marque née en 1898.