Les startups françaises âgées de 10 ans ou moins avaient explosé les compteurs en janvier 2020, avec 597 millions d’euros levés au total. Cette année, dans ce contexte particulier, elles ont réuni 377,59 millions d’euros. Un chiffre en net recul mais qui n'est pas alarmant puisqu'il dépasse celui observé sur la même période en 2019 (311 millions d’euros), à une époque sans crise sanitaire ni économique. Les investissements restent donc soutenus pour le moment. Le nombre d’opérations annoncées est, en effet, stable par rapport à janvier 2019 – 54 cette année contre 55 – bien qu’en recul vis-à-vis de janvier 2020 – 70 tours de tables avaient alors été recensés. La crise n’a, selon toute vraisemblance, pas eu raison du lancement de l'année 2021.
La FinTech et la MedTech prospèrent
Comme le mois dernier, les amorçages et séries A restent très largement majoritaires et représentent au moins 26 et 8 opérations respectivement. Ce qui constitue, une nouvelle fois, un signal de nature à rassurer quant à la pérennité des projets émergents. À noter que quatre levées majeures ont, entre autres, eu lieu au cours du mois de janvier : celles menées par Alma (49 millions d’euros), CorWave, Indy et Iziwork (35 millions chacune). Des montants qui prouvent que le soutien aux startups installées reste aussi important en ce début d’année malgré le contexte morose. Ainsi, ce sont 3 séries B et 1 série C qui ont été menées par ces jeunes pousses ce mois-ci.
Pour ce qui est de l’analyse sectorielle, la FinTech se place comme bien souvent en pôle position – en valeur comme en volume. Le secteur a réuni 96,65 millions d’euros dans le cadre de 11 opérations. La MedTech, probablement portée par la crise sanitaire, réalise un bon mois avec 83,3 millions d’euros collectés en 7 opérations. Loin derrière suivent les technologies RH et management (38,6 millions d’euros en 4 tours de table), les solutions administratives (37,3 millions d’euros en 4 opérations) et logistiques (27,1 millions d’euros en 2 opérations) ainsi que la FoodTech (26,5 millions d’euros en 5 opérations). À noter le coup de frein dans les secteurs de la BioTech et de l’e-commerce, qui ne comptent aucun tour de table alors qu’ils étaient parmi les plus dynamiques il y a quatre semaines.
En ce qui concerne la répartition géographique, l’Île-de-France est comme à son habitude en tête du classement avec 26 opérations et 223 millions d’euros levés – dont 13 tours de table à Paris, où 106,2 millions ont été amassés. Quatre autres régions ont, cela dit, une belle vitalité : l’Auvergne-Rhône-Alpes (56,1 millions en 7 opérations), la Bretagne (31,24 millions en 4 opérations), la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (26,3 millions en 3 opérations) et les Hauts-de-France (16,2 millions en 3 opérations). En habituées des levées importantes, les régions Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Grand-Est déçoivent puisqu’elles n’ont pas réussi à collecter plus de 5 millions d’euros chacune.