28 novembre 2020
28 novembre 2020
Temps de lecture : 3 minutes
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Les Hirondelles transforment les chutes de tissus en vêtements

Récupérer des rouleaux de tissus qui sont promis au destin funèbre de la déchèterie, voilà le pari des Hirondelles. La startup, fondée en 2018 par Claire Alvernhe, Clarisse Cazenave et Claire Chiquet, transforme les chutes de tissus de grandes marques pour leur donner une seconde vie à travers une gamme de vêtements sobres et intemporels.
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Critiquée depuis quelques années par les consommateur·ice·s, l'industrie de la mode a entamé sa révolution. La slow fashion tisse lentement mais surement sa toile. Les créateurs sont de plus en plus nombreux à prendre le virage d'une mode plus responsable. Claire Alvernhe, Clarisse Cazenave et Claire Chiquet ont également fait ce choix avec les Hirondelles. Dans cette jeune pousse, rien ne se jette, tout se transforme sous les coups de ciseaux et des aiguilles des couturières. Les produits sont pensés autour des rouleaux de tissus récupérés.

Donner une seconde vie au tissus

L'industrie textile est polluante à bien des égards et ne brille pas par sa gestion millimétrée de ses ressources. Des milliers de mètres de tissus finissent au rebus chaque année en raison d'un problème de teinte, d'un surplus de fabrication, d'un fil tiré au milieu du rouleau ou encore d'une largeur ne correspondant pas au cahier des charges. Ces petits défauts n'empêchent néanmoins pas l'utilisation de ces tissus, souvent de haute qualité. Face à ce gâchis, les trois fondatrices des Hirondelles, qui travaillaient dans l'industrie de la mode, ont décidé de récupérer ces "chutes" pour leur donner une seconde vie. En un peu plus deux ans, elles ont déjà réussi à récupérer plus de 3000 mètres de tissus commandés par les marques Petit Bateau et la Gentle Factory.

Pour rester cohérentes avec leur démarche, les trois fondatrices ont choisi de faire fabriquer leurs produits en France, dans un rayon maximum de 800 kilomètres autour de leur fief d'Annecy. Les étiquettes sont réalisées à Saint-Étienne. Pour envoyer ses colis, la startup a fait appel à Hipli dont les emballages peuvent être réutilisés une centaine de fois.

Un vestiaire éco-responsable

La jeune marque a élaboré quatre pièces pour les hommes et les femmes, proposées du XS au XXL. Pour ces dames, les Hirondelles ont imaginé un débardeur bleu, dont le devant et le dos peuvent être interchangés pour obtenir un décolleté plus ou moins échancré. Une veste classique en tissus elasthane est également disponible en bleu pétrole ou à rayures. Ces messieurs trouveront dans le vestiaire des Hirondelles, un tee-shirt noir uni ou avec une sérigraphie blanche ainsi qu'une veste kaki ou bleue marine. Les pièces sont classiques et intemporelles.

Les Hirondelles confectionnant ses collections à partir du tissu qu'elles réussissent à trouver, le nombre de pièces disponibles est forcément limité. Ces collections capsules confèrent ainsi plus de valeurs au produit.

Pour financer leur développement, les Hirondelles ont lancé une campagne de financement participatif sur Ulule. L'argent récolté permettra de sauver de nouveaux rouleaux de tissus mais aussi de créer des emplois et d'élargir la gamme avec de nouveaux coloris voire de nouveaux produits. En contrepartie de leur soutien, les participants bénéficieront de réduction sur les pièces vendues (30 euros le tee-shirt au lieu de 34 euros et 115 euros la veste au lieu de 130 euros).

Pour soutenir les Hirondelles, c'est ici.
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