Entre les casque pliants ou gonflables, les vêtements réfléchissants et les kits d'éclairage, les cyclistes et utilisateurs de trottinette ont de plus en plus de matériel innovant à disposition pour se protéger. La crise sanitaire et les grèves dans les transports en commun fin 2019 ont multiplié le nombre de cyclistes sur les routes. Cette hausse s'est mécaniquement accompagnée d'une augmentation de la mortalité : 123 cyclistes ont été tués depuis le début de l'année, soit seulement 29 de moins que sur la même période en 2019, alors que la France a été confinée pendant deux mois.
Et depuis 2010, la mortalité des cyclistes a cru de 27%, tandis que celle de tous les usagers de la route confondus a baissé de 19%, selon la Sécurité routière, qui a lancé jeudi une première campagne de sensibilisation de grande envergure sur la sécurité des cyclistes. "À vélo, les blessures se situent le plus souvent au niveau des membres supérieurs et de la tête" , a souligné lors d'une conférence de presse le professeur Olivier Langeron, chef de service Anesthésie et réanimations chirurgicales aux hôpitaux Henri Mondor. "Pour les cyclistes, la diminution du risque passe par l'équipement (casque et équipements de visibilité) et par l'apprentissage des bons comportements."
Des casques nouvelle génération
Jeudi, plusieurs entreprises proposaient des protections innovantes au salon "Bike to work" de La Défense (Hauts de Seine). Certaines considèrent que le principal frein à l'usage du casque est son encombrement. La startup française Bumpair a présenté un casque gonflable, qui se range dans une poche une fois dégonflé, et protège mieux qu'un casque traditionnel, selon ses fondateurs. Le casque peut aussi être pliable, comme le "Plixi" du fabricant français Overade. Celui-ci se range dans une pochette quand on met pied à terre.
Et pourquoi pas un airbag ?
La marque suédoise Hövding a, elle, provoqué une une petite révolution en proposant en 2019 de préférer au casque... un airbag. De loin, le dispositif ressemble à une grosse écharpe ou une minerve. Installé autour du cou, il se transforme en cas de chute, en un dixième de seconde dans un claquement sec, en un airbag qui enveloppe le crâne et le cou du cycliste. Le fabricant lyonnais Helite mise aussi sur un airbag, en adaptant aux vélos son gilet développé pour les motos et l'équitation. Un capteur placé sur la fourche du vélo détecte tout mouvement s'apparentant à une chute, et la veste se gonfle instantanément. Le dispositif est encore coûteux (690 euros), mais il pourrait être adopté par des entreprises, selon Helite.
Des feux pour être plus visible
Si le casque n'est obligatoire que pour les enfants de moins de 12 ans, la loi impose aux cyclistes d'être visibles la nuit, avec une lampe devant, une lampe derrière et un gilet réfléchissant. Le fabricant Cosmo Connected propose un amélioration du classique feu arrière, à fixer sur le casque, le vélo ou la trottinette (69 euros). Il détecte les mouvements du cycliste et sert de feu stop et de clignotant. Développé à l'origine pour les motards, il peut aussi envoyer un message à un proche en cas d'accident. Ce type d'avertissement peut également être intégré directement au vélo, comme sur l'Angell, le très attendu vélo électrique haut de gamme dont les livraisons ont commencé en août.
Maddyness avec AFP