Entre les choix personnels, les nombreux plans de licenciements attendus avec la crise ou encore les retraité·e·s qui ont besoin d'argent pour finir le mois, le nombre d'entrepreneurs·euses seniors pourrait croître dans les prochains mois. Mais les plus de 55 ans peinent souvent à trouver des structures dédiées pour les accompagner. Un problème auquel l'association Kiki à Paris, qui soutient les Franciliens en situation de précarité depuis un an, entend bien répondre avec What's Up Camille, son programme de retour à l'emploi.
Se former et se relancer sur le marché de l'emploi
Réussir à passer un entretien d'embauche quinze après le dernier ou repenser sa carrière à quelques années de la retraite n'est pas une mince affaire. Les seniors peuvent se sentir parfois démunis et isolés devant les nombreux challenges que ces changements impliquent.
"Les seniors ne sont pas forcément tous à l'aise avec le numérique et les réseaux sociaux" , admet Kim Salmon, fondatrice de What's Up Camille. Pour combler ce manque, des cours pour novices mais aussi pour les plus avertis qui cherchent à utiliser les réseaux sociaux dans une optique professionnelle, seront dispensés par la structure.
Et si vous souhaitez plutôt changer de job, l'association a aussi une solution. Vous pourrez travailler sur votre posture, votre CV, votre présentation et participer à des simulations d'entretien d'embauche. Un mentor vous accompagnera également pendant deux mois dans cette démarche afin que vous puissiez vérifier si ce nouveau secteur correspond à vos aspirations. Cette formation de trois mois, proposée au tarif de 300 euros, est gratuite pour les personnes en situation de précarité, l'objectif étant de rester accessible au plus grand nombre.
Un incubateur prêt à se lancer
Pour autant, ce passage du salariat à l'entrepreneuriat peut parfois dérouter. Envisagée sur trois mois, l'offre proposée par What's Up Camille s'adresse à des "projets en cours de développement ou des startups lancées depuis moins de six mois" car l'objectif est d'aider les participants à"structurer leur idée, établir un business plan et trouver leurs premiers clients" . Pour l'aider dans cette aventure, What's Up Camille est soutenue par une soixante de partenaires parmi lesquels on trouve BNP Paribas Act for impact qui fournit des locaux deux jours par semaine.
Des ateliers collectifs seront réalisés par des entrepreneurs·euses et des expert·e·s de manière bénévole, deux jours par semaine durant le premier mois puis une journée pour les deux mois restants. En parallèle, une permanence sera assurée un après-midi par semaine par des professionnels du droit, des ressources humaines... Si cet accompagnement ne nécessite pas d'être disponible à temps complet, Kim Salmon sélectionnera douze "personnes capables de consacrer au moins 60% de leur temps à ce projet".
Ce soutien n'est pas gratuit et les entrepreneurs en herbe devront investir 300 euros dans cette formation personnalisée en plus des frais d'inscription.
What's Up Camille a prévu de lancer sa première saison fin septembre.