Bonne nouvelle pour les startups : les fonds se remplissent les poches et cela devrait rapidement ruisseler sur l'écosystème ! Après Isai, qui a rassemblé 90 millions d'euros pour son troisième véhicule d'investissement destiné à l'amorçage et InfraVia qui a révélé un premier closing à 270 millions d'euros pour son fonds Tech qui se concentrera sur le late stage, c'est au tour de 360 Capital d'annoncer avoir cumulé 90 millions d'euros pour son cinquième fonds 360 Capital Fund V. La collecte va se poursuivre pour atteindre l'objectif cible de 150 millions d'euros d'ici la fin de l'année.
"Le closing du fonds, réalisé dans un contexte difficile, confirme l’intérêt des investisseurs pour le positionnement et la stratégie d’investissement de 360 Capital" , assure Emanuele Levi, General Partner du fonds d'investissement. Des investisseurs nombreux, puisque des fonds institutionnels mais aussi des family offices et pas moins de huit grands comptes ont souscrit au capital. Et pas question que la crise freine l'appétit du fonds ! "Les périodes post-crises sont des moments-clés pour financer les champions du futur, souligne Emanuele Levi. Après la crise de 2008, Airbnb ou Uber ont vu le jour. Nous sommes donc ravis d'avoir levé ce nouveau fonds afin de pouvoir dénicher les futurs champions et accompagner le nouveau cycle d'innovation qui va arriver." Le fonds a d'ailleurs bouclé pas moins de quatre opérations durant le confinement, preuve que la période n'a pas affecté ses ambitions.
Investir en Europe du Sud
Avec un portfolio de près de 60 sociétés, des participations dans des success stories comme Alsid ou Leetchi et 400 millions d'euros sous gestion, 360 Capital est un fonds très actif. C'est aussi l'un des plus anciens, créé en 1997. Très présent en amorçage, le fonds investit également en séries A et B, et ce sont justement ces opérations que 360 Capital Fund V permettra de financer avec des tickets de 2 à 10 millions d'euros, principalement en Europe du Sud - en France mais aussi en Italie et en Espagne.
Comme pour ses précédentes opérations, le fonds misera sur les innovations d’usage et les ruptures technologiques. Avec une focalisation particulière sur la disruption des habitudes de consommation (qui avait présidé aux investissements dans Foodchéri ou QuiToque), l'automatisation des process (à l'instar de ce que font Exotec ou l'espagnol Signaturit) et la deeptech, avec une appétence toute particulière pour le new space (représenté par les Français Exotrail et Earthcube).