Avec le confinement, l’accompagnement des seniors est “devenu une urgence matérielle, pour les courses et la récupération des médicaments, et émotionnelle, pour conserver le lien avec leurs proches” , explique Emile Brin, fondateur de Mon Emile, une startup lancée en 2019 qui oeuvre pour le mieux vieillir des seniors et propose un accompagnement personnalisé aux personnes âgées.
Impensable pour lui d’arrêter ses missions et de ne pas venir en aide, différemment, à cette population vulnérable. Et il n’est pas le seul à avoir eu cette démarche. “De nombreuses personnes se sont présentées spontanément pour nous aider” , avoue t-il. Devant cette solidarité, Emile Brin décide de prendre les choses en main et de coordonner cette entraide. Il lance alors une offre de services solidaires permettant aux aînés de requérir gratuitement de l’aide pour des tâches de première nécessité (courses, médicaments, visioconférence…).
Cette chaîne de solidarité provoque un déclic chez l’entrepreneur. “Nous nous sommes rendus compte qu’une fois la crise terminée, les problématiques seront toujours là” . L’isolement des seniors ne date clairement pas du début du confinement. Pour pérenniser cette action et la “rendre plus formelle", ils ont donc décidé "d’ouvrir une page associative dans l’histoire de Mon Emile” .
Scinder les activités en deux
Depuis la fin de semaine dernière, les activités de Mon Emile ont ainsi été scindées en deux. Emile Brin restera le directeur des deux structures et changera de casquette suivant les personnes auxquelles il s’adresse. La société Mon Emile restera active pour répondre aux besoins d’animation des résidences seniors et des ehpads. L’entrepreneur proposera également un service de conciergerie personnalisée à leurs résidents. “Nous avons l’intention d’être un véritable appui pour ces structures” dont les effectifs manquent de temps. Les conseillers de la startup, pour la plupart des indépendants, continueront à développer “l’offre commerciale destinée aux différentes résidences sur tout le territoire national” .
La partie associative apportera un soutien direct aux personnes âgées qui le demanderont. “Nous voulons à tout prix rompre l’isolement des seniors, les soulager, être une oreille attentive” , explique Emile Brin. Concrètement, cela peut prendre différentes formes, de la réalisation de courses à l’installation d’un logiciel de communication à distance pour rester en lien avec ses proches. L’association fonctionnera grâce au soutien des bénévoles qui se mobilisent depuis le début du confinement. “Plus d’une centaine” se sont déjà manifestés, se réjouit le fondateur de Mon Emile. Et vous, ça vous tente ?