Le secteur de la restauration a commencé à accuser une petite baisse de moral au mois de février qui n’a fait que croître jusqu’à aujourd’hui. Au cours des quinze premiers jours de mars, le chiffre d’affaires du secteur du food service a diminué de 15% avant de connaître une chute vertigineuse à partir du 15 mars. Les professionnels du secteur estiment avoir perdu 74% de leur chiffre d’affaires en seulement deux semaines.
Le premier coup de frein à leur business est dû au confinement de la Chine qui, par effet domino, a réduit le nombre de touristes dans l’Hexagone. Mais c’est surtout la fermeture des commerces non essentiels à la vie de la nation qui a donné le coup de grâce.
Certains pans s’en sortent néanmoins mieux que d’autres comme les commerces de proximité dont l’impact se limite entre 30 et 50% du chiffre d’affaires. La restauration rapide et l’hôtellerie, de même que la restauration à table (cantines scolaires, entreprises…) accusent une perte de 70 à 100% de leurs revenus.
Au début du mois d’avril, la restauration accuse déjà une perte de 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires qui se répercute inévitablement sur les fournisseurs dont la baisse de revenus est estimée à 1,1 milliard d’euros. L’absence de clientèle impacte toute la chaîne de production et d’approvisionnement. Devant cette situation aussi soudaine que violente, les acteurs du food service n’ont d’autre choix que de se protéger. Ainsi, 66 000 demandes de chômage partiel ont déjà été effectuées pour la seule branche hébergement et restauration.
Malgré les mesures prises par le gouvernement, le secteur de la restauration, comme celui du tourisme, mettront sans doute quelques temps à se remettre de cette crise. Si une date de déconfinement a été annoncée, aucune n’est avancée pour la réouverture des restaurants.