Depuis le début du confinement, les entreprises qui ont dû fermer leurs portes, commerçants compris, tentent de s’adapter comme ils peuvent pour préserver leur trésorerie. Mais les conséquences de cette première quinzaine sans chiffre d’affaires se font déjà ressentir. Le 31 mars dernier, le tribunal de commerce de Grenoble ordonnait par exemple le placement en redressement judiciaire de l’enseigne de chaussures André.
Si l’incertitude règne en maître sur nos vies, l’économie et l’avenir, une chose est sûre : toutes les entreprises ne sortiront pas indemnes de cette crise. Dans une note publiée le 18 mars dernier, l’Organisation international du travail indiquait que 25 millions d’emplois pourraient être menacés. Malgré les multiples mesures prises par le gouvernement français pour réduire le choc, de nombreuses entreprises vont être contraintes de réduire leurs effectifs pour limiter la casse. Quand c'est possible. Pascal Cotte, Senior partner chez Boston Consulting Group, reconnaît qu’une “série de startups va chuter par manque de liquidité” .
Licencier dans ce contexte, de manière aussi soudaine et imprévue, est toujours difficile. Pour aider les entreprises et les salarié·e·s à gérer au mieux cette situation, la plateforme de recrutements Wanted vient de lancer sa petite soeur, Switch.
Remettre ses ex-employés sur le marché du travail
Derrière Wanted se cache Jean Meyer, le créateur de Once, une application de rencontres. Il vient de lever 1,7 million d’euros auprès de Partech, Kima Ventures, Hoxton Ventures et de business angels pour développer sa plateforme de matching employeurs - candidats. Et pour apporter sa contribution à la crise et à la vague de licenciements qui pourrait survenir, Wanted a lancé Switch, une plateforme dédiée aux entreprises qui doivent se séparer d’une partie de leur talents. Les DRH ou les dirigeants et dirigeantes peuvent inscrire le nom de leurs employé·e·s sur la plateforme en indiquant le poste que la personne occupait, le salaire qu’elle percevait, un lien vers son profil LinkedIn, son adresse mail ainsi que sa localisation. Ensuite, les équipes de Switch se chargeront de la contacter pour vérifier si elle accepte de figurer sur leur site et d’être contactée par des startups qui recrutent. La procédure est entièrement gratuite.
Les anciens employeurs peuvent suivre l’évolution de leurs anciens salariés s’ils le souhaitent. "La tech est un outil en or pour surmonter cette crise. La dimension “écosystème” du secteur est un atout. En mettant à disposition une plateforme commune nous espérons créer du positif ! " , conclut Jean Meyer, fondateur de Switch by Wanted.