"Ce que l'histoire montre, c'est que quand il y a une technologie disponible, à la fin on finit par l'utiliser", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'occasion de la présentation du baromètre de la confiance numérique de l'Acsel, une association professionnelle de l'économie numérique.
Le risque, c'est "qu'un jour il y ait un attentat en France, et qu'un gouvernement décide d'y aller du jour au lendemain", a-t-il estimé. Mieux vaut organiser dès maintenant une "phase d'expérimentation dans divers cas d'usage, et ensuite d'avoir un débat public et de prendre des décisions", notamment sur les éventuelles "lignes rouges" qu'il ne faut pas franchir, a-t-il indiqué.
La France "n'ira jamais vers l'exemple chinois" où les algorithmes de reconnaissance faciale "permettent de reconnaître partout tout le monde dans la rue", a affirmé Cédric O. Mais "il y a des opportunités pour la reconnaissance faciale dans le domaine de la santé, des usages privés, de l'ordre public et de la sécurité", a-t-il estimé, appelant à un "débat de société à la manière par exemple de celui sur les lois de bio-éthique".
L'expérimentation est nécessaire pour obtenir une information exacte sur le potentiel de ces technologies, a-t-il expliqué. "En tant que secrétaire d'Etat au Numérique, je ne sais pas si la reconnaissance faciale est efficace pour reconnaître des gens sur la voie publique, je n'en ai aucune idée", a-t-il dit. "J'ai lu les études" de grandes universités américaines sur le sujet, mais "je pense qu'il faut qu'on se fasse notre propre avis selon des protocoles scientifiques qui doivent être publics", a-t-il ajouté.