Qu’on les appelle entreprises sociales et solidaires, startups à impact ou représentantes de la Tech for Good, peu importe. Les technologies qui changent (vraiment) le monde ont pris suffisamment de galon pour accaparer le devant de la scène. Nouvelles coqueluches des entrepreneurs comme des investisseurs, on les voit partout : de Viva Technology au Web Summit, elles ont pris le pouvoir dans les grands rendez-vous technologiques - sauf peut-être au CES, où elles brillent par leur absence ; à l’Elysée, où elles ont leurs entrées grâce au sommet Tech for Good ; et, du 3 au 6 février, elles seront aussi au programme de la nouvelle semaine thématique organisée par Morning Coworking (et dont Maddyness est partenaire).
Après trois précédentes éditions dédiées au climat, à l’intelligence artificielle et à l’aventure, l’enseigne a décidé de se focaliser cette fois sur l’entrepreneuriat à impact. “Le sujet s’est imposé comme une évidence, se rappelle Agathe Fouache, chef de projet en communication chez Morning Coworking. Il correspond autant aux valeurs de Morning Coworking qu’à celles de l’équipe.” L’objectif est “d’encourager le public à se lancer dans des projets à impact”, inciter chacun, à son niveau, à contribuer à améliorer la société.
Retour aux sources du progrès technologique
Le progrès n’est-il pas le propre de la technologie ? Certainement. Pourtant, force est de constater que, ces dernières années, les géants de la Tech ont failli à leur mission. C’est sur les ruines de cette ambition que sont justement nées les entreprises à impact. Plusieurs raisons expliquent ainsi la hype des projets à impact, explique Augustin Boulot, délégué général France de la communauté B-Lab, chargée de décerner le label B-Corporation aux entreprises à mission. “D’abord une conscience accrue de toute une génération de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi ou à des postes à responsabilité dans des entreprises ; ensuite, des phénomènes naturels ou sociétaux deviennent de plus en plus visibles et largement relayés.”
L’ESS a longtemps pâti de préjugés, voulant que responsabilité sociétale ne rime pas avec rentabilité financière. “Les trois objectifs - sociétal, environnemental et financier - sont nécessaires à la survie d’une entreprise, assure Augustin Boulot. C’est une question, bien souvent, de gouvernance et des objectifs stratégiques que se fixe l’entreprise.” Désormais convaincue de sa capacité à remettre le monde en ordre, la startup nation compte bien apporter sa pierre à l’édifice d’un monde meilleur - plus juste, plus durable et plus accueillant pour les générations futures.
D’une mode à un projet de civilisation
Le programme imaginé par Morning Coworking laisse entrevoir la diversité d’acteurs mobilisés par le secteur. C’est le chef Thierry Marx qui inaugurera la semaine par un retour d’expérience destiné à aider le public à passer de l’idée à l’action (lundi 3 février, 19 heures, espace République). L’ADN des entreprises à mission sera ensuite disséqué par B-Lab, afin de comprendre comment elles fonctionnent et pourquoi elles connaissent actuellement un tel succès (mardi 4 février, 9 heures, espace Sentier). Trop souvent oubliés lorsque l’on évoque l’entrepreneuriat à impact, les investisseurs jouent pourtant un rôle majeur. Ils auront l’occasion de l’expliciter lors d’un échange qui réunira trois poids lourd du secteur : Citizen Capital, Investir&+ et Lita (mercredi 5 février, 9 heures, espace Richelieu). La startup à impact Les Alchimistes sera également là pour échanger lors de cette matinée. Pas question non plus de zapper les grands groupes, pierres angulaires du changement. Plusieurs d’entre eux viendront partager leur expérience, mercredi 5 février, à 19 heures, à l’espace Sentier. Enfin les entrepreneurs seront bien sûr à l’honneur lors d’une conférence où les talents hébergés dans les différents espaces de coworking de l’enseigne bénéficieront d’un open mic (jeudi 6 février, à 19 heures, Coworking Amsterdam).
La semaine à impact sera l’occasion pour les plus engagés de partager leur enthousiasme ; pour les plus timides de se donner le courage de faire le premier pas ; et pour les plus sceptiques de questionner leur méfiance. Si l’entrepreneuriat à impact peut sembler n’être qu’une nouvelle mode de l’écosystème startup, détrompez-vous. “Sans entreprise ou projet à impact, il sera très compliqué voire impossible de survivre, en tant que civilisation, sur notre planète”, prévient Augustin Boulot. Alors, êtes-vous prêt·e·s à changer le monde ?
Maddyness, partenaire média de Morning Coworking