Dans un communiqué, le groupe basé à Villeurbanne évoque la possibilit d'une "non-réalisation" de la souscription par son partenaire sud-coréen Esmo Corporation d'une émission obligataire de 10 millions d'euros. Dans l'immédiat, Navya a accepté de reporter au 21 février la date butoir de l'opération.
Fin juin, Navya et Esmo avaient annoncé la mise en place d'un partenariat présenté comme "stratégique". Dans ce cadre, Esmo s'engageait à apporter à Navya 20 millions d'euros, sous forme de deux tranches obligataires d'égal montant. Les 10 premiers millions ont été versés fin septembre. Dans son texte, Navya n'explique pas l'origine des réticences nouvelles de son partenaire qui était susceptible de devenir son deuxième actionnaire par conversion de ses obligations en capital.
Si Esmo ne devait pas apporter les fonds prévus d'ici le 21 février, les deux parties ont convenu de convertir en actions pour 9 millions d'obligations, au prix de 2,75 euros par action. Le Coréen ferait dans le même temps une croix sur le million d'euros restant. Esmo ne serait plus représenté au conseil de surveillance de Navya et l'ambitieux projet de partenariat serait remplacé par un simple accord de distribution exclusif des véhicules Navya en Corée.
Ces mauvaises nouvelles étaient prises avec flegme par le marché, le titre Navya cédant 1,94%, à 1,01 euro, après une demi-heure de transactions à la Bourse de Paris. A ce prix, la valorisation de la totalité de la société atteignait tout juste 30 millions d'euros. Navya précise que sa trésorerie disponible, nerf de la guerre pour les jeunes sociétés, se montait à près de 22 millions d'euros début décembre.