18 décembre 2019
18 décembre 2019
Temps de lecture : 4 minutes
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Amour, Gloires et Ratés : les startups qui ont fait l'année 2019

Entre lunes de miel, crises conjugales et divorces, les startups ont connu une année mouvementée faite de hauts et de bas. Pour tous ceux qui auraient loupé quelques épisodes de la vie de la startup nation, voici un résumé des grands moments de 2019.
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Les glorieuses qui ont récolté des millions 

Cette année encore, les startups françaises ont attiré des investisseurs et réalisé d’importantes levées de fonds. Habituellement, les chrysalides se transforment en papillon, mais chez les startups, les jeunes pousses deviennent de belles licornes.

Première en date à atteindre ce statut cette année, Doctolib, entreprise spécialisée dans la prise de rendez-vous médicaux et la téléconsultation qui a levé 150 millions d’euros. Ce dernier tour de table lui a permis de rejoindre Deezer et Blablacar dans le club très privé des startups françaises valorisées plus d’un milliard de dollars. 

Quelques mois plus tard, Meero explose les compteurs en annonçant une levée de fonds de 205 millions d’euros. Après 3 ans d’existence seulement, la startup qui fait matcher les photographes professionnels avec les entreprises, devient également une licorne. 

Dernière mutation en date, celle de Dataïku grâce à l’entrée de CapitalG, le fonds growth d'Alphabet (Google) dans son capital. Une annonce (presque) attendue de la part de l’écosystème habitué aux levées de fonds de la startup à cette période. Mais contrairement aux années précédentes, celle-ci se clôture par une valorisation d’1,4 milliard de dollars. 

Même si la magie de la finance n’a pas suffi à transformer ManoMano en animal féérique, l’entreprise de vente de matériel de bricolage et de jardinage a tout de même réussi à récolter 110 millions d’euros d’investissement.

La startup d’élevage de protéines à base de scarabées, Ÿnsect, a également levé cette somme au début de l’année. Un bon présage avant sa nomination, quelques mois plus tard, dans la sélection Next40 du gouvernement français.

Les amoureuses qui n’ont pas hésité à croquer leur cher et tendre

Michel et Augustin a été avalé par le géant Danone en avril 2019. Le nouveau propriétaire continue à commercialiser les produits de la marque. L’expertise de Danone devrait lui permettre de s’implanter aux Etats-Unis et poursuivre sa stratégie à l’étranger. Lancée en 2004, la startup avait connu une belle ascension, atteignant même les 50 millions de chiffre d’affaires en 2018.

En avril 2019, Drivy devient Getaround. Rachetée par son concurrent américain, la startup française d’autopartage entre particuliers poursuit sa route. Désormais les véhicules peuvent être loués à l’heure, une offre qui s’inscrit dans la vision d’une nouvelle mobilité placée sous le signe du partage.  

Le français Snips, spécialisé dans les assistants vocaux, a quant à lui été racheté  par le fabricant d’enceinte connecté Sonos. Il faudra encore attendre pour savoir si la technologie française sera utilisée dans les prochains produits du géant. Affaire à suivre donc ! 

Les ratés (qui, on l'espère, rebondiront)

Malgré des investissements, du temps et beaucoup de courage, 2019 a sonné le glas pour certaines startups françaises. 

Bien décidé à conquérir l’Amérique et concurrencer Amazon, Oyst a finalement été placé en liquidation judiciaire en juin dernier. Entre la réputation et les déboires d’un des fondateurs et une mauvaise gestion de la croissance, l’entreprise n’aura finalement pas réussi à trouver son équilibre malgré de bonnes statistiques. Deux des trois cofondateurs se sont livrés à Maddyness sur la raison de cette fin précipitée.

La startup Lima a également terminé sa course cette année. Dans un long billet sur Medium, elle expliquait qu’un manque de financement l’obligeait à mettre fin à son activité dès le 1er mars. La startup avait mis au point un boîtier permettant d’accéder à la mémoire de tous ses appareils (ordinateurs, smartphones, tablettes) sans avoir à les copier. 

En 2014, Sharepay promettait de révolutionner la gestion des comptes au sein du couple, des colocations grâce à une carte permettant de diviser les frais au moment du paiement. Mais après 5 ans, la startup n'a pas réussi à équilibrer ses propres comptes et a finalement fermé ses portes en septembre dernier

Le robot Keecker créé par Pierre Lebeau, à l’origine de Google Analytics n’aura pas pu, de son côté, souffler sa 7ème bougie.  Capable de projeter des films, des jeux vidéos ou encore la télévision sur les murs ainsi que de surveiller la maison grâce à sa caméra, la robotique pour grand public peine encore à susciter un véritable intérêt, tout du moins en France. Le 12 mars dernier sonnait la fin de l’aventure. 

Le sort de Remade, spécialiste des produits reconditionnés, est sur la sellette depuis l’annonce de sa liquidation judiciaire en novembre dernier. Le tribunal administratif de Caen doit trancher le 17 décembre prochain sur un éventuel rachat. Parmi les 4 propositions de départ, deux ont déjà été écartées.

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