La tradition a été respectée ! Chaque année, presque à la même période, Dataiku fait une belle annonce. Après des tours successifs en 2015 (3 millions d’euros), 2016 (14 millions de dollars), 2017 (28 millions de dollars) puis 2018 (101 millions de dollars), la startup annonce cette année une toute autre nouvelle : l'entrée à son capital de CapitalG, le fonds growth de Google.
Si son nom vous parle, c'est normal. CapitalG a notamment investi, ces derniers années, dans un certain nombre de "leaders" comme Airbnb, Stripe, Lyft, Uipath, et bien d'autres. Ici, l'opération s'est soldée grâce à la vente d'une partie "très minoritaire" des parts du fonds Serena, pour "plusieurs dizaines de millions d'euros", annonce Xavier Lorphelin, cofondateur de Serena.
Le fonds français, entré au capital en 2014, dès la première levée de fonds, a participé à tous les tours de table excepté le dernier : "C'était le bon moment pour déclencher le process. Nous avons eu plusieurs offres, pour la plupart de fonds growth européens et américains, et on a choisi avec Dataiku un investisseur long terme, qui connaissait déjà l'entreprise, et qui pourrait l'accompagner dans son objectif principal : atteindre l'IPO dans quelques années", précise Xavier Lorphelin. Pour autant, Serena conserve une importante partie de ses parts, persuadée de "l'important potentiel à aller chercher".
Une belle opération pour Dataiku, fondée il y a seulement 6 ans, dont la valorisation atteint désormais les 1,4 milliard de dollars : "C'est une valorisation élevée, mais cohérente lorsque l'on regarde la croissance de Dataiku ces dernières années et les parts de marché qu'il lui reste à aller chercher", explique Xavier Lorphelin. Une valorisation qui lui permet, notamment, de rejoindre le clan des 300 licornes recensées dans le monde.
De 200 personnes fin 2018, Dataiku aura en une année doublé ses effectifs... et son chiffre d'affaires. La startup, qui compte aujourd'hui 200 clients dans une vingtaine de pays (et 9 bureaux entre l'Europe et les États-Unis), espère désormais "continuer à doubler le chiffre d'affaires", annonce Florian Douetteau, son cofondateur. De nouveaux bureaux, au Moyen-Orient, devraient également voir le jour mais sont encore "en discussion", précise-t-il.