"Nous prévoyons de former 3.000 personnes, soit un doublement par rapport à 2019", a indiqué M. Bardeau à l'AFP, en marge de l'inauguration d'un nouveau site de 600 mètres carrés à Montreuil (Seine Saint-Denis), en présence du secrétaire d'Etat au numérique Cédric O.
Fondé en 2013, Simplon propose des formations au numérique "gratuites, professionnalisantes, sans pré-requis" de diplômes, mais "intenses". Il a formé plus de 6.200 personnes depuis sa création, dont 60% "avait le bac ou moins que le bac", indiqué M. Bardeau. "Le taux de retour à l'emploi est de 75%", a-t-il précisé.
"On a tendance à voir le numérique comme réservé aux mâles blancs sur-diplômés, et c'est super qu'il y ait Simplon" pour prouver le contraire, s'est félicité de son côté Cédric O. 38% des diplômés de Simplon sont des femmes, moins que la stricte parité mais bien plus que les 17% qui sont la moyenne dans la secteur numérique, selon l'étude Gender Scan publiée mi-novembre.
Structuré sous la forme d'une entreprise solidaire d'économie sociale (loi Hamon de 2014), Simplon finance son activité avec les différentes aides versées par les pouvoirs publics, des financements d'entreprises, voire des dons, comme le don d'un million d'euros par la fondation philantrophique de la banque américaine JP Morgan qui a permis l'installation du nouveau site de Montreuil. Simplon est notamment partenaire de Microsoft pour des formations en intelligence articielle équivalente à un niveau technicien.
Le numérique a fait éclore une nouvelle vague d'écoles et de formations professionalisantes sans conditions de diplômes comme Simplon. Parmi les plus connues figurent également l'Ecole 42, créée par le fondateur de Free Xavier Niel, qui forme en 3 ans des codeurs de niveau ingénieur, ou le Wagon, qui propose une formation courte de développeur web.
Simplon, qui compte aujourd'hui 300 salariés, a levé 12 millions d'euros début 2019, auprès de la Banque des territoires (Caisse des dépôts) ou de fonds d'investissement plaçant de l'épargne solidaire.
