L’entrepreneuriat est tendance, la startup nation est un projet de société porté par le président himself et l’esprit startup est le nouvel impératif qui doit habiter toute entreprise qui se crée (avec les moyens ou pas d’entrer en hypercroissance). Mais dans cette course au succès, et derrière les paillettes des licornes françaises que l’on porte aux nues, n’y aurait-il pas une autre manière d’évaluer la réussite ? Et n’y a-t-il pas, surtout, une autre réalité, moins glamour que celle que la presse (oui, nous aussi) dépeint ?
C’est pour donner à voir autre chose de l’entrepreneuriat que Maddyness et Google s’associent aujourd’hui pour prendre la parole sur une notion qui fait encore trembler dans les espaces de co-working : l’échec. Pourtant, l’échec est parfois un subtil ingrédient du succès et surtout, sans échec, nulle réussite (c’est Lao Tseu qui le dit). Bien sûr, personne ne vise le fail. Et échouer n’est bien évidemment pas un but en soi. Mais tomber, rebondir, se relever… font intégralement partie du cycle de la vie entrepreneuriale de toutes celles et ceux qui se lancent dans l’aventure.
Seulement voilà, le sujet est tabou. On l’a bien vu en préparant ce dossier, rares sont les entrepreneur·e·s qui souhaitent prendre la parole, même s’ils peuvent jouer le rôle de premiers de cordée et que leurs conseils permettent à celles et ceux qui les suivent de ne pas faire les mêmes erreurs. Nous avons toutefois débusqué celles et ceux qui ne s’en cachent pas, qui ont compris la valeur de l’échec (et de la résilience) et qui y font face. L’objectif, face aux difficultés n’est pas de savoir comment les éviter, mais de les anticiper, de les accompagner, de les comprendre afin de repartir de plus belle ou tout simplement de savoir dire stop lorsque c’est nécessaire. Nous avons rencontré des entrepreneurs, investisseurs, juristes et autres acteurs et actrices de l’écosystème qui partagent aujourd’hui leurs histoires et leurs conseils pour faire que vos échecs (on vous en souhaite) vous mènent vers de futurs succès.
Anais Richardin & François Bracq