Le marché de l'art contemporain, avec New York et Hong Kong en tête de sprint, Paris à la traîne, a connu 284 enchères millionnaires tout en proposant la moitié des oeuvres à moins de 1 000 dollars au cours des douze mois passés, selon le rapport annuel d'Artprice.
Entre le 1er juillet 2018 et le 30 juin 2019, un record de 71.400 lots, soit 195 œuvres par jour, ont été écoulées dans des enchères publiques de "Fine Art". 21.996 artistes contemporains ont été vendus, contre 10.243 il y a dix ans, indique ce rapport transmis en exclusivité à l'AFP par cette société leader mondial de l'information sur le marché de l'art.
"Avec le repli de la croissance, mais aussi le poison du protectionnisme, il est rare de voir un marché aussi optimiste, mature et stable que le marché de l'art contemporain", relève à l'AFP le président d'Artprice, Thierry Ehrmann.
Et il n'est pas impossible que les plateformes d'e-commerce qui lui sont dédiées y soient pour quelque chose. Le marché de l’art en ligne, estimé à 3,3 milliards de dollars en 2015, devrait avoisiner les 10 milliards de dollars d’ici 2020. Une tendance sur laquelle comptent bien surfer les startups françaises dédiées à l'art sous toutes ses formes.
Artsper, le poids lourd
Fondée par François Xavier Trancart et Hugo Mulliez en 2013, Artsper développe une plateforme de vente en ligne d’oeuvres d’art contemporain. Avec un catalogue de plus de 80 000 peintures, sculptures ou oeuvres présentes dans plus de 1 000 galeries à travers le monde, la startup veut rendre le marché de l’art accessible à tous. L’internaute peut ainsi effectuer une recherche sur le site en fonction de ses goûts, de son budget et choisit ensuite l’une des oeuvre présentée sur la plateforme qui sera expédiée chez lui dès confirmation de son choix.
Singulart, la marketplace pour amateurs et collectionneurs
Singulart, comme Artsper, est une plateforme de vente en ligne d’oeuvres d’art. Celle-ci, qui a l’ambition de s’adresser aux collectionneurs tout en piquant la curiosité d’amateurs plus novices, identifie des talents dans les pays anglophones, francophones et germanophones, avant de s'assurer que l'artiste bénéficie de notoriété dans son pays de résidence voire au-delà de ses frontières. Elle le contacte et échange ensuite sur sa démarche artistique avant de proposer ses oeuvres sur sa plateforme.
Artips, une dose d’art au quotidien
Pourquoi Michel-Ange est-il revenu signer sa Pietà comme un voleur ? Pourquoi la serveuse du bar des Folies-Bergères représentée par Manet semble t-elle si mélancolique ? Quelles sont les prémonitions pas si surréalistes de Dali ou de Brauner ? Sur la vague des newsletters thématiques et quotidiennes, Artips est une startup culturelle lancée en avril 2013 qui fait parvenir à ses abonnés tous les jours (du lundi au jeudi), une anecdote courte et mémorable au sujet d’une œuvre d’art.
L’objectif est de démocratiser et expliquer l’histoire de l’art aux curieux ou aux passionnés. Pour cela, Artips a tissé un réseau de plus de 30 rédacteurs spécialistes, capables d’appréhender des oeuvres d’art sous un angle nouveau.
Tarivoci, une galerie d'art en barres
Tarivoci est une galerie d’art en ligne créée par Victoria Clément, qui propose des oeuvres de jeunes artistes à prix abordable, avec une double ambition : participer à l'émergence d'une scène artistique renouvelée et soutenir les jeunes créateurs, mais aussi démocratiser l'art auprès d'un public moins élitiste via un site vitrine et des prix réduits.
Allmecen, la blockchain au service de l'art
Allmecen est une plateforme de financement participatif qui propose aux créateurs de contenus un moyen de diffuser et de financer leurs oeuvres, grâce au mécénat. Depuis peu les dons peuvent se faire en cryptomonnaies : une manière de mêler deux mondes, mais aussi de démocratiser l'art.
Kazoart, la vente en direct d'oeuvres d'art
Lancée en 2015 par Mathilde Le Roy, KAZoART met en relation artistes et amateurs d'art. Ces derniers peuvent alors s'offrir des œuvres uniques et certifiées sans avoir à se déplacer et tout en disposant d'un accompagnement complet dans leur démarche. Grâce à une équipe dédiée, la startup s'est également donné pour mission d'aider les jeunes talents à se faire connaître en les accompagnant dans leur quête de visibilité. Avec plus de 1500 artistes et 25 000 œuvres d'arts référencées, KAZoART réunit aujourd'hui une communauté de plus de 200 000 amateurs d'art.
Republication du 17 octobre 2017