L'incendie, qui s'est déclaré vers 07H00, a été maîtrisé peu avant 13H00, a indiqué la préfecture à l'AFP. L'impressionnant panache de fumée qui s'est dégagé toute la matinée a généré "un accroissement de poussières dans l'air, qui en dégrade la qualité", ajoute la préfecture. Toutefois, les mesures et analyses effectuées par les pompiers "ne relèvent aucune substance dangereuse pour la santé", détaillent encore les autorités qui précisent que cette dégradation s'annonce "temporaire".
Au moins 5.000 m2 de bureaux ont été ravagés par les flammes. L'immeuble semble avoir été éventré par le sinistre, selon un photographe de l'AFP. Le bâtiment incendié est le "Bel Air Camp" qui regroupe des startups, TPE-PME dédiées à "l'industrie de demain" (robotique, réalité augmenté, e-commerce, design...). Le site, ouvert en 2016, a pris place sur 34.000 m2 de friches industrielles qui appartenaient jadis à Alstom Transport.
Au total, 80 entreprises (et 350 emplois) sont concernées par le sinistre, à l'instar de Meersens, Hease Robotics, Bookinou, CleanCup et surtout Doctibike, une startup spécialisée dans les batteries pour vélo, qui a été atteinte par les flammes. Selon une source proche du dossier, les batteries ne présentent pas de risque de pollution. La startup, elle, ne s'est pas encore exprimée sur le sujet.
Aucun blessé n'a été signalé et plus de 100 sapeurs-pompiers et 30 engins se sont mobilisés. Face à ce sinistre qui met en péril l'écosystème entrepreneurial de Bel Air Camp, des solutions d'urgence sont étudiées par la Métropole et la ville de Villeurbanne "afin de reloger immédiatement les startups", a indiqué la Métropole de Lyon dans un communiqué. Dès mardi soir, leurs agents "ont rencontré les dirigeants afin d'affiner de manière plus personnalisée ces solutions". Ces rendez-vous se poursuivront mercredi, précise-t-on de même source. Le Campus Région de Lyon a quant à lui déjà annoncé mettre à disposition 20 postes de travail pour permettre aux entrepreneurs de redémarrer leur activité.
Ce sinistre a suscité l'inquiétude d'habitants sur les réseaux sociaux face à l'impressionnant panache de fumée qui était visible de loin, moins de deux semaines après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, classée Seveso seuil haut. Selon la mairie, il n'y a pas de site Seveso à proximité. L'usine voisine du groupe Safran n'a également pas été touchée ni menacée.