Qui peut le plus peut le moins. C'est l'idée derrière Waiter, une appli de rencontres qui joue la "détox" pour ses utilisateurs. Dans son collimateur, deux mécaniques classiques des applications pour trouver un partenaire, l'amour ou les deux : d'une part une forme d'addiction dans le tri des milliers de profils qui sont poussés à l'utilisateur, d'autre part les modèles économiques reposant sur des abonnements, ce qui biaise la recherche. En effet, comment un utilisateur peut-il avoir la garantie qu'on lui propose des profils vraiment qualifiés si l'intérêt de l'application est de le garder captif le plus longtemps possible ?
Waiter mise donc sur la qualité plutôt que la quantité. L'utilisateur se voit proposer trois profils par jour. Il peut matcher gratuitement avec l'un des trois et peut ensuite choisir de payer pour se connecter à l'un ou l'autre ou aux deux autres profils - reste que la connexion n'est vraiment réalisée que si les profils présentés matchent en retour. L'application ne propose aucun abonnement pour limiter les dérives.
Plus d'authenticité
Avec une offre aussi restreinte de profils, l'application se doit de garantir leur qualité. Pour cela, elle a mis au point un algorithme qui prend en compte les choix des utilisateurs pour leur pousser des profils toujours plus pertinents. La startup fait un effort tout particulier dans le fait de sécuriser ses utilisateurs, par exemple en vérifiant les profils grâce à un selfie en temps réel. Une disposition qui porte ses fruits auprès des utilisatrices : 45% des 650 000 messages ont été envoyés par des femmes. Depuis son lancement en février 2018, Waiter revendique 85 000 matchs.
L'application voit déjà plus loin et espère boucler un tour de table d'ici la fin d'année pour se développer dans d'autres pays européens, en Italie, Espagne, Allemagne, Portugal et Angleterre. L'objectif ? Atteindre 2 millions d'utilisateurs en 2020. Parce que l'amour ne connaît pas de frontière.