C'était annoncé, c'est désormais bouclé : la Medtech AZmed vient de finaliser une levée de fonds de 1,2 million d'euros auprès de radiologues et de business angels. Une opération financière au plus près des premiers utilisateurs de la startup, à savoir les médecins. L'un des trois fondateurs de l'entreprise, Elie Zerbib-Attal, est lui-même médecin et a imaginé AZmed pour faciliter le quotidien des représentants de sa profession.
La jeune pousse a développé Rayvolve, un outil de détection des fractures qui s'intègre dans tous les logiciels de radiologie. Ainsi, dès qu'une radio est réalisée, la solution d'AZmed l'étudie automatiquement afin d'y identifier les éventuelles pathologies. Pas question néanmoins de remplacer le praticien, puisque celui-ci vérifie ces "prédictions" de l'algorithme afin de les valider ou non. "La solution permet aux non-spécialistes de l'orthopédie de gagner en précision dans leur diagnostic, tandis que les experts y trouvent un gain de temps", souligne Julien Vidal, cofondateur de la startup. Selon AZmed, les médecins détecteraient une fracture dix fois plus rapidement tandis que le risque d'erreurs médicales serait diminué de moitié.
L'Europe dans le viseur
Créée il y a à peine plus d'un an, la startup a obtenu en juin dernier la certification CE qui lui permet d'être commercialisée dans 32 pays, dont ceux de l'Union européenne. C'est donc forte de cette validation qu'elle a entamé sa prospection et déjà convaincu une quinzaine d'établissements de santé - centres de radiologie, cliniques ou hôpitaux. "L'obtention de la certification CE ainsi que cette levée de fonds vont nous permettre de démarcher des établissements sur l'ensemble du territoire", se réjouit Julien Vidal. Si la jeune pousse a des ambitions européennes, celles-ci ne se concrétiseront "pas avant l'année prochaine", AZmed ayant à coeur de consolider ses bases tricolores avant de s'exporter.
Ce premier tour de table servira également à renforcer l'équipe, aujourd'hui constituée de neuf personnes. L'entreprise cherche à la fois des développeurs et des chercheurs en intelligence artificielle. L'entreprise élargira aussi son panel de consultants médicaux, pour l'instant au nombre de dix, qui annotent les résultats de l'algorithme pour valider ses conclusions ou au contraire corriger ses erreurs.