21 mai 2019
21 mai 2019
Temps de lecture : 4 minutes
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Les entrepreneurs du G20 se liguent pour faire entendre leur voix

Cette année marque le dixième anniversaire du G20 des jeunes entrepreneurs. Réunies cette année à Fukuoka, au Japon, les délégations venues des pays du G20 ont réfléchi à la façon de mettre en place une économie capable de garantir un avenir durable.
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Les entrepreneurs et les PME/ETI sont les principaux créateurs d’emplois dans les économies du G20 et, à ce titre, ils comptent bien se faire entendre. Alors que les dix-neuf pays et l'Union européenne qui composent ce groupe se rassembleront les 28 et 29 juin prochains à Osaka, au Japon, des délégations d’entrepreneurs originaires de ce G20 se sont réunies à Fukuoka pour peser dans la balance.

" On veut mettre en avant le rôle très important des entrepreneurs dans l’innovation et l’emploi ", explique Jean-Louis Gregoire, directeur général de Citizen entrepreneurs qui encadre la délégation française de ce G20 des jeunes entrepreneurs. " Le B20, qui représente les grands patrons, est très écouté mais les entrepreneurs le sont moins. Ce n’est pas normal, ils contribuent à 50% du PIB des pays du G20 et 80% de la croissance nette de l’emploi ", avance celui qui prône la nécessité d’un lobbying entrepreneurial à l’échelle internationale.

Ensemble, les délégations d’entrepreneurs ont établi cinq demandes générales assorties de cinq recommandations :

  • Promouvoir le libre-échange, la mobilité et l’esprit d’entreprise à travers les frontières. Les délégations, qui assurent croire fermement à la création et à la ratification d’accords pour faciliter l’accès au marché et partager des règles communes, recommandent aux chefs d’États de " soutenir la mobilité transfrontalière des jeunes entrepreneurs ". Un programme de visa spécifique permettrait selon eux le développement de leurs entreprises.
  • Améliorer l’accès au financement et aux capitaux. Mettant en avant leur besoin d’accéder à des sources de financement à toutes les étapes du développement de leurs entreprises, les entrepreneurs recommandent de " créer une infrastructure numérique réduisant les obstacles au financement ". Celle-ci permettrait d’obtenir rapidement des informations sur les instruments financiers, les aides, les subventions ainsi que sur les financements à taux faible ou nul, notamment pour les projets d'intérêt public.
  • Soutenir l’esprit d’entreprise en tant que levier pour relever les défis sociaux et environnementaux. Conscients du rôle fondamental qu’ils peuvent jouer dans le développement durable, notamment en explorant et en adoptant de nouveaux modèles d’entreprises, les entrepreneurs présents à Fukuoka enjoignent le G20 à " encourager les modèles d’entreprises durables ". Concrètement, les États devraient faire référence aux Objectifs de développement durable (ODD) à atteindre d’ici 2030 lorsqu’ils créent des programmes de soutien aux entrepreneurs. Ils pourraient ainsi encourager les nouveaux modèles économiques ayant un impact positif.
  • Investir dans les infrastructures et les services numériques pour le développement et une croissance partagée. Les participants à ce sommet croient fermement que l'innovation et la numérisation de produits et services continueront d’avoir un impact positif sur la société. Pour poursuivre en ce sens, ils recommandent de mettre en place une gouvernance numérique ", qui permettrait de rationaliser l’accès, de simplifier les procédures administratives, de créer un environnement plus favorable aux entreprises tout en en faisant profiter les citoyens. Les entrepreneurs souhaiteraient également la mise à disposition des données publiques.
  • Assurer une éducation entrepreneuriale de qualité pour consolider l’avenir de la société. Partant du constat qu’il existe un décalage important entre l’offre et la demande de main-d’oeuvre dans le monde, en particulier pour les entreprises dans le domaine de la transformation numérique, les délégations recommandent de " promouvoir une éducation entrepreneuriale concrète ". Il est pour eux primordial que tous les étudiants soient sensibilisés aux aspects concrets de l’entrepreneuriat, qu’ils sachent par exemple ébaucher un business plan.

" Ces recommandations ont été envoyées au gouvernement japonais et leur Premier ministre s’est engagé à transmettre notre communiqué aux membres du G20 ", assure Jean-Louis Gregoire. Les idées ressorties de ce G20 des jeunes entrepreneurs seront dans un second temps adaptées au contexte français et seront présentées le 25 novembre prochain au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.

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