11 mai 2019
11 mai 2019
Temps de lecture : 3 minutes
3 min
6856

Périodes, les protections hygiéniques en libre-service

La startup aixoise prépare le lancement d’un service de protections périodiques en libre-service à destination des entreprises et des universités. Pour y parvenir, les cofondatrices de Périodes, Juliette Aubert et Margaux Fougerousse, ont lancé une campagne de financement participatif de 5000 euros sur Ulule.
Temps de lecture : 3 minutes

23 000 euros. C’est le montant qu’une femme dépense dans sa vie pour ses protections hygiéniques. Un chiffre astronomique, grosso modo le prix d’une Peugeot 308 neuve, qui peut se révéler difficile à assumer. Partant de ce constat, Juliette Aubert et Margaux Fougerousse, qui se sont rencontrées il y a un an et demi à l'IAE d'Aix-en-Provence lors de leur première année de master, ont décidé de lancer Périodes, un service s'adressant aux entreprises et aux écoles afin qu'elles puissent offrir à leurs employées et étudiantes des protections périodiques bio en libre-service. " Notre offre répond à la pénurie de protections périodiques qui peut arriver lorsque les règles débarquent à l'improviste et permet aux femmes d'avoir un produit de première nécessité en libre-service. Cette problématique touche particulièrement les jeunes filles ou les étudiantes, qui souvent se restreignent d'aller à l'école ou de faire une activité sportive pendant leurs règles, car elles n'ont pas les moyens d'acheter un paquet de protections ", explique Juliette Aubert.

Les scandales sanitaires qui ont touché les tampons et les serviettes classiques il y a quelques années, révélant une composition douteuse (produits chimiques, pesticides, perturbateurs endocriniens...) ainsi que la présence de plastique et de parfums fortement polluants, ont également été un déclencheur pour les deux cofondatrices de Périodes, actuellement étudiantes en master 2 management et marketing des services. " Si l’on souhaite proposer des protections périodiques au plus grand nombre, il est nécessaire de s'assurer de la qualité des protections mises à disposition et d’éviter au maximum que les femmes s'empoisonnent le corps ", estime Juliette Aubert qui a choisi de ne travailler qu’avec des produits biologiques.

Une campagne de financement participatif de 5000 euros

Pour les aider dans leur développement, les deux jeunes entrepreneures ont lancé une campagne de financement participatif sur Ulule. " Nous espérons récolter 5000 euros. Cette somme nous permettrait d'acheter nos premières protections auprès de notre fournisseur et de réfléchir à quels types de distributeurs conviendront le mieux. Leur taille variera en effet en fonction des structures dans lesquelles nous les installerons ", détaille la cofondatrice de Périodes. La campagne, qui se termine dans 14 jours, a déjà atteint près de 80 % de son objectif. Toutefois, un surplus ne serait pas superflu. Si le crowdfunding atteint 120 % du but initial, Juliette Aubert et Margaux Fougerousse pourront faire prototyper leurs distributeurs, s’il atteint 150 % elles pourront en produire quelques-uns et ainsi les tester dans des premières structures et s’il atteint 200 %, elles pourront lancer la chaîne de production et établir un vrai plan de communication et de marketing.

La startup, accompagnées par l’antenne Sud de l’incubateur Les Premières spécialisé dans les équipes féminines ou mixtes, voit également plus loin que la simple commercialisation de son service. " Nous voulons engager un dialogue autour des règles en proposant un accompagnement des entreprises partenaires qui utilisent notre service. Avec des tables rondes, des conférences ou des discussions autour des menstruations, nous voulons créer un dialogue avec les femmes et les hommes et oser parler de ce sujet encore tabou ", ambitionne Juliette Aubert qui assure vouloir " accompagner les entreprises qui font le choix de participer au monde de demain, un monde où les chefs d'entreprises veulent proposer le meilleur à leurs salariées ". Vivement demain!

Soutenez Périodes sur Ulule
Partager
Ne passez pas à côté de l'économie de demain, recevez tous les jours à 7H30 la newsletter de Maddyness.