27 mars 2019
27 mars 2019
Temps de lecture : 3 minutes
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Un Français sur deux souhaiterait déléguer une partie de son travail à des robots

Saisie et traitement de données, relecture de longs documents, participation aux réunions… Autant de tâches dont une majorité de Françaises et de Français aimerait se délester.
Temps de lecture : 3 minutes

Plus d’un Français sur deux (57 %), selon une étude d’ABBYY (éditeur russe de services de traitement intelligent du contenu), aimerait déléguer une partie de ses tâches quotidiennes en entreprise aux robots.

Parmi les tâches les moins appréciées que les Françaises et les Français confieraient volontiers à l’intelligence artificielle (IA), la saisie et le traitement des données arrivent en première position (17 %), puis l’enregistrement du temps de travail (14 %), la relecture de longs documents (14 %), la participation à des réunions spécifiques (11 %) et enfin les tâches de reporting et de documentation (9 %).

" Le fait de travailler de façon pérenne avec les robots reste aujourd’hui une idée abstraite pour les Français, constate Cédric Hubert, directeur des ventes en Europe chez ABBYY. Pourtant, la perspective de faire appel à ces technologies augmenterait leur satisfaction au travail tout en leur permettant de se consacrer davantage aux tâches à plus forte valeur ajoutée, ce qui représente un avantage pour l’entreprise comme pour ses employés. " Au cours d’une semaine type, 20 % des Françaises et des Français consacrent en effet jusqu’à une journée complète aux tâches qu’ils aiment le moins, 11 % vont jusqu’à bloquer deux jours pleins. Il ressort également de l’étude que 29 % des personnes sondées ont tendance à reporter au maximum ces missions, une sur dix ne s’en charge d’ailleurs qu’au tout dernier moment.

En les libérant de ses tâches rébarbatives, l’IA pourrait donc dans une certaine mesure améliorer la productivité des salariés. Le chemin à parcourir reste toutefois long puisque selon une étude menée par BCG Gamma en 2018, en France, uniquement 49 % des entreprises ont décidé de mettre en place un projet d’intelligence artificielle. Et si 20 % ont réussi, 29 % sont encore en cours.

L’IA ne devrait remplacer que certaines catégories minoritaires de travailleuses et travailleurs (a priori)

Selon une étude de McKinsey, 50 % des activités professionnelles actuelles seront techniquement automatisables d’ici 2030, et ce à l’échelle mondiale. Mais seulement 5 % des emplois pourront être complètement remplacés par l’IA.

L’impact de l’automatisation sur l’emploi devrait varier selon les professions et les secteurs. Les activités les plus sensibles à l’automatisation sont les activités physiques/manuelles dans des environnements prévisibles, comme l’utilisation de machines et la préparation de fast-food. La collecte et le traitement des données sont deux autres catégories d’activités qui peuvent de plus en plus être améliorées et accélérées grâce aux machines.

Un sujet vulgarisé avec brio par John Oliver dans son émission Last Week Tonight, diffusée sur HBO (en anglais) :

* L’étude a été conduite par ABBYY en février 2019 en partenariat avec un institut de sondage indépendant auprès d’un panel de 2 000 Françaises et Français.

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