26 mars 2019
26 mars 2019
Temps de lecture : 4 minutes
4 min
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Passer d’un grand groupe à une startup : six conseils à mettre en application

Vous travaillez dans un grand groupe depuis plusieurs années, vous êtes attirés par la liberté et l’allégement des process et de la chaîne de décision que semble promettre une startup, mais vous avez peur de sauter le pas ? Vous ne savez pas comment vous adapter ? La rédaction a compilé quelques éléments à travailler pour que la transition se fasse le mieux possible.
Temps de lecture : 4 minutes

S’adapter aux codes

" Pas de costard ! Il faut lâcher la cravate ", plaisante Guillaume Gibault, le fondateur du Slip français, qui met en garde contre le " fashion faux pas ". Au-delà de ce conseil vestimentaire, il faut bien comprendre que le travail en startup se fait dans une atmosphère " plus détendue ". Ne pas s’y adapter peut donner une impression de distance, d’orgueil exacerbé. Pas terrible pour bien démarrer.

S’intégrer vite et bien

Dans une jeune pousse le cloisonnement vie pro/vie perso est souvent moins fort que dans un grand groupe. Sans vous répandre, il faudra apprendre à lâcher du lest pour permettre de créer des relations plus " intimes " que dans votre expérience précédente. " Il faut prévoir du temps dès les premières semaines pour aller boire un verre avec les gens de l’équipe ou pour participer à d’éventuels événements organisés par la boîte ", conseille Guillaume Gibault. " Ça montre que la motivation va au-delà du job. Quand on rejoint une startup, on rejoint souvent une famille, avec un socle fort de gens qui se connaissent bien. Y pénétrer demande des efforts, il faut jouer le process d’emboarding à fond ", insiste le fondateur du Slip français.

" Chez nous, on met en place pas mal d’activités communautaires. On favorise notamment beaucoup le sport, il est important d’y participer ", abonde Jean-Baptiste Maillant, PDG et cofondateur de Wing, la startup spécialisée dans l’omnilogistique e-commerce.

Apprendre à travailler différemment

" Il faut montrer de la curiosité pour tous les aspects de la startup ", assure Guillaume Gibault. " Dans une startup, il n’y a pas de fiche de poste comme il y en a très souvent dans les grands groupes. Dans une grosse structure ça peut même être mal vu de s’intéresser à ce qu’il se passe dans les autres services. Au sein d’une startup, c’est tout l’inverse ! " raconte Jean-Baptiste Maillant. Il est donc primordial de ne pas se cantonner à ses seules fonctions opérationnelles. N’hésitez pas à aller voir ce qu’il se trame dans le coin opposé de l’open space !

Au niveau des échanges avec les clients et les fournisseurs aussi les choses changent. " Dans un grand groupe, les démarrages de relations sont très cadrés, très longs, ça prend des mois. Dans une startup, les échanges sont plus directs, il faut être réactif ", constate le fondateur de Wing. Guillaume Gibault relève une autre différence : " dans une petite boîte qui se lance, il n’y a pas beaucoup de budget. Il faut donc être malin, tout négocier, tout le temps ! En fait, il faut avoir l’impression de dépenser son propre argent ", conclut-il.

Maîtriser son agenda

Oubliez les multiples et incompressibles réunions journalières. Dans une startup, chacun est libre de prioriser ses tâches et de s’organiser. L’écueil est de perdre pied. Apprenez donc à vous organiser tout seul.

" On ne travaille pas plus ou moins que dans un grand groupe. En revanche, on est beaucoup moins regardant sur les horaires ou la présence au bureau. Ce qui nous intéresse, c’est le rendu ", explique Jean-Baptiste Maillant.

Accepter de perdre certains avantages...

Oubliez tickets resto, RTT et autres treizième mois. Les startups n’ont pas le budget des grands groupes et si les salaires peuvent être sensiblement les mêmes, les " à-côtés " ne le seront que très rarement.

… et de prendre des risques

" Vous n’arriverez jamais à la sécurité que peut offrir un grand groupe, prévient Jean-Baptiste Maillant, c’est bien plus rock and roll ". Certes, lorsque l’on intègre une startup on vole sans ceinture de sécurité, mais " ce n’est pas pour autant que le vol n’est pas agréable ", s’amuse l’entrepreneur qui évoque l’aspect grisant de la prise de risque.

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