La phobie administrative n'est pas une pathologie qui touche uniquement les particuliers. Les entreprises peuvent elles aussi être concernées ! Et avec l'inflation ces dernières années de la réglementation, notamment dans les domaines de la finance et de l'assurance, la contagion guette. L'accroissement des normes va pourtant de pair avec celui du nombre d'acteurs de la Regtech, c'est-à-dire les entreprises innovantes aidant les entreprises à respecter les réglementations, aussi nombreuses soient-elles.
Le cabinet Klein Blue Partners a réalisé un panorama des Regtechs françaises afin de mieux cerner ces acteurs de l'ombre. Les 83 acteurs recensés se répartissent en cinq sous-secteurs : l'identification et la connaissance client, la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, l'analyse réglementaire, la gestion des risques et enfin le reporting réglementaire. Dans tous ces domaines, les startups permettent à leurs clients de réduire le temps passé à devenir compliant ainsi que les coûts nécessaires à l'opération.
S'adapter aux nouvelles réglementations
Premier constat : le secteur des Regtechs est en plein essor. Plus de 3 entreprises sur 4 (76%) ont moins de huit ans, signe que l'écosystème ne cesse de s'enrichir de nouveaux acteurs. Et ces derniers se diversifient de plus en plus, puisque près de six sur dix (59%) s'adressent aussi bien aux banques et aux sociétés de gestion qu'aux assurances. Néanmoins, ces dernières restent les parents pauvres de l'écosystème Regtech, avec seulement 9,5% des startups qui leur sont spécifiquement dédiées.
Du côté des verticales, l'analyse et le reporting réglementaires concentrent la quasi majorité des acteurs (48%). En effet, pas moins de 28 startups se classent dans la première sous-catégorie et 12 autres dans la seconde. Ces deux expertises sont les premières à avoir émergé dans l'écosystème Regtechs, ce qui explique qu'elles présentent le plus d'acteurs. Un dynamisme renouvelé avec l'application récente du RGPD, qui a beaucoup interrogé les entreprises. Au contraire, la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ne compte que 7% des Regtechs, ce qui est peu étonnant puisqu'un certain nombre d'acteurs se sont lancés ces dernières années pour aider les entreprises à se conformer à la quatrième directive européenne anti-blanchiment et financement du terrorisme, mise en place en 2015.
Si les entreprises doivent ainsi oeuvrer à s'adapter aux nouvelles réglementations, c'est donc également le cas pour les Regtechs. Leur champ d'action s'élargit à chaque modification du cadre réglementaire et de nouveaux acteurs voient ainsi le jour, toujours plus spécialisés.
Vous connaissez une Regtech qui ne figure pas dans le panorama ? Rapprochez-vous de Klein Blue Partners pour qu'ils puissent intégrer votre entreprise lors de la prochaine mise à jour du panorama.
