Il y a encore quelques années, les nouveaux diplômés, fraîchement sortis d’écoles, rejoignaient une entreprise pour y passer plusieurs décennies. Il existait alors un contrat implicite entre employeur et employé, qui récompensait la productivité et la loyauté par de nouvelles opportunités et une stabilité de l’emploi.

Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. Dans un environnement professionnel de plus en plus fragmenté, la réussite à long terme dépend de la capacité à anticiper le changement, à s'adapter et à développer rapidement de nouvelles compétences. Notre système éducatif, jusqu’ici orienté vers la formation des étudiants à performer dans un seul et même domaine, s’est alors peu à peu ouvert à de nouvelles pratiques, parallèlement à l’enseignement de matières traditionnelles, afin de préparer au mieux ses étudiants à la vie active.

Résolution de problèmes, leadership, travail en équipe ou encore adaptabilité dans un environnement en constante évolution… Autant de compétences qui ont fait leur apparition dans les cursus scolaires, préparant explicitement les étudiants à identifier et à relever les défis et les opportunités qui se présentent à eux. Des compétences qui relèvent, en grande partie, de qualités entrepreneuriales indéniables. " Le salariat n’a plus les mêmes promesses. Le fait d’être entrepreneur offre des solutions différentes pour participer à la société ", explique Fabrice Bardèche, vice-président exécutif de IONIS Education Group, avant d’ajouter " dans ces conditions, on apprend plus aujourd’hui comme on apprenait il y a 30 ans. Le fait d’accompagner les étudiants dans leurs projets, de ne pas être seulement un passeur de connaissances mais plus un coach ou un accompagnateur, est désormais au coeur des formations ".

Des écoles de commerce à une stratégie plus globale

Et si de nombreuses écoles dédiés au numérique et à la formation entrepreneuriale ont vu le jour ces dernières années, le Groupe Ionis, lui, fait figure de proue dans le domaine du renouveau de l’éducation post-bac. En 1980, Marc Sellam pose la première pierre du Groupe en créant l’ISEG à Paris, avec une véritable volonté d’insuffler un esprit entrepreneurial au système éducatif. S’en est suivi le développement rapide de l’école en régions, puis la création et la reprise, entre 1993 et 1994, d’ISEFAC et de l’EPITA.

" On est quasiment né avec ça. Dès notre création, on a tout de suite orienté notre enseignement vers une proximité plus grande avec le monde de l’entreprise et le développement de l’initiative individuelle, du travail en groupe, la promotion des idées en permettant aux jeunes de réaliser des projets très vite dans le cadre de leur enseignement ", raconte Fabrice Bardèche.

Mais c’est en 1999 qu’un véritable tournant s’opère pour le Groupe : EPITECH, l’école du futur de l’informatique et du meilleur de  l’innovation, voit le jour, et avec elle, un modèle innovant basé sur une pédagogie par projet : " Le développement par projet, de par sa considération, permet aux étudiants de sécréter leur propre connaissance, et de développer, par leur réflexion et leur approche méthodique d’un projet à résoudre, des connaissances qu’ils n’ont pas encore ", explique Fabrice Bardèche.

Une petite révolution dans le milieu des études supérieures. L’entrepreneuriat, autrefois considéré comme un monde à part dans les écoles, prend alors en quelques années une place dans la plupart des formations, à des échelles différentes. En cause notamment : la médiatisation de grandes figures de l’entrepreneuriat, et des projets innovants qui y sont liés.

À chaque école sa stratégie

Aujourd’hui, le Groupe Ionis compte 25 écoles. Parmi-elles, des offres différentes, et surtout des stratégies d’accompagnement diverses.

EPITA, par exemple, a créé le StartUpLab, un startup studio dont l’objectif est de mettre en relation des lanceurs d’idées avec des étudiants d’EPITA qui retiennent celles qui les séduisent et amènent le projet à maturité. L’école compte également, depuis plusieurs années, une " mineure entrepreneuriat " (spécialisation) qui permet aux étudiants de travailler sur des projets concrets.

Epitech, de son côté, a mis en place un véritable parcours dédié à l’innovation. Au coeur de celui-ci, Moonshot, qui consiste à faire intervenir des professionnels pour aider à un processus d’idéation, et Forward, qui accompagne les étudiants jusqu’au prototypage de leurs projets. " L’idée, c’est de les conduire à aller chercher plus loin que leur idée de projet. Des professionnels sont là pour les aider à résoudre les problématiques qu’ils peuvent rencontrer, et même à tester leurs idées auprès de clients potentiels ", raconte Fabrice Bardèche.

Enfin, l’Ipsa (Institut polytechnique des sciences avancées), compte parmi ses offres un programme spécifique d’aide à la création d’entreprise en 3ème année, le PACE, tandis que l’ISEG prime chaque année depuis 10 ans dix des meilleurs projets d’initiative et de création réalisés par les élèves de son école au travers de son Challenge Open ISEG.

" L’esprit entrepreneurial fait partie de la formation, de l’enseignement. Et lorsque les étudiants essaient de se projeter dans le futur, ils s’imaginent pour certains très bien dans la peau de créateurs d’entreprises "

Fabrice Bardèche

Un état d’esprit qui permet au groupe Ionis de revendiquer aujourd’hui avoir vu passer plusieurs idées et prototypes de startups à succès dans ses rangs, à l’image de Comet, Fretlink, Motionlead, Optimiam, Dreamquark, ou encore Agriconomie.com, Melty, et Prestashop.

" C’est un Groupe qui a été bâti sur la réalisation de projet. On veut donner aux étudiants tout le matériel, tout l’accompagnement, pour mener au mieux leurs projets ", se réjouit Fabrice Bardèche, pour qui, en revanche, l’entrepreneuriat n’est pas une vocation ouverte à tous. " L’innovation, l’entrepreneuriat, ça ne s’apprend pas. On offre un environnement qui favorise cet état d’esprit, mais on ne peut pas donner à quelqu’un l’esprit d’innovation s’il ne l’a pas, et on ne peut pas non plus donner les clés de la création d’entreprise à quelqu’un qui n’aurait pas envie d’entreprendre. C’est pourquoi nous formons des entrepreneurs, certes, mais également de futurs salariés car le plus important, c’est l’envie de réaliser, quelle qu’en soit la finalité ", conclut-il.

Maddyness, partenaire média de Ionis Group.