C'est une opération historique que vient de réaliser Deezer. Le géant français du streaming vient en effet de signer le quatrième plus important investissement de l'histoire des startups tricolores - derrière les levées magistrales de Eren Renewable Energy et BlaBlaCar en 2015 et de Voodoo en 2018 - en bouclant un tour de table de 160 millions d'euros. Mené auprès de Kingdom Holding Company et Rotana, sous la direction de Son Altesse Royale le Prince Al-Waleed bin Talal bin Abdulaziz Al Saud, Access Industries, Orange et LBO France, il devra permettre à Deezer d'accélérer son développement et de résister à la concurrence de Spotify, qui a franchi il y a quelques jours la barre des 83 millions d'abonnés payants.
Concomitamment à cette levée de fonds, Deezer a également signé un accord avec le groupe Rotana visant à distribuer en exclusivité sur la plateforme le catalogue de contenus audio et vidéo de celui-ci dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. L’accord de distribution couvre des marchés où le secteur du divertissement est en pleine croissance, notamment l’Égypte, l’Arabie Saoudite, la Turquie et les Émirats Arabes Unis. Une occasion pour la plateforme de streaming française de dominer le marché, elle qui subit depuis plusieurs années la domination de son concurrent suédois dans l'Hexagone.
"Cette levée de fonds devrait nous permettre à la fois de financer l’accélération de notre développement sur des marchés en forte croissance et de renforcer nos positions dans des territoires clés. Au cours des trois dernières années, nous avons transformé l’entreprise et avons connu une croissance importante. Notre service affiche des niveaux d’engagement parmi les plus élevés de l’industrie, ce qui nous a permis de faire croître notre parc d’abonnés", a déclaré Hans-Holger Albrecht, CEO de Deezer.
Avec cette opération, la plateforme de streaming lancée en 2007 se voit valorisée à un milliard d'euros, et intègre le très intime club des licornes françaises aux côtés de Vente-Privée (2,6 milliards d'euros), Criteo (2,2 milliards d'euros) et Blablacar (1,4 milliard d'euros).