On n'est jamais mieux servi que par soi-même... ou presque. Car le community management ne s'improvise pas. Et c'est particulièrement vrai pour les entreprises qui ont peu de budget et de temps à y consacrer. "Les très petites, petites et moyennes entreprises sont peu présentes sur les réseaux sociaux, rappelle Mélissa Serfaty, cofondatrice de Artur'In (anciennement MyPassPro). Pourtant, leurs clients y sont !" La startup a fait le constat de solutions mal adaptées pour ces structures réduites, peu habituées au community management. "L'offre se résume au recrutement d'un community manager, trop onéreux pour des petites entreprises, ou à des outils pour faire le CM soi-même, ce qui prend énormément de temps aux dirigeants."
La solution lancée par Artur'In à l'été 2016 par des anciens de Viadeo et Groupon permet aux petites entreprises de sous-traiter la gestion des contenus mis en avant sur leurs réseaux sociaux. La création des pages est assurée par la startup, qui a ensuite recours à une intelligence artificielle pour sélectionner les contenus les plus pertinents pour la communauté de l'entreprise. L'IA assure également la rédaction des posts et le planning de publication, pour diffuser les contenus aux horaires les plus adaptés. Enfin, Artur'In assure également la gestion des newsletters et d'un blog de marque pour ses clients. Le tout pour 189 euros par mois. "Un comité éditorial définit les thématiques qui peuvent être intéressante pour l'entreprise cible, puis nous donnons 10 articles en lien avec ces thématiques à l'IA. Celle-ci les lit et crée ensuite une base de données de contenus à partir de cette sélection", explique Mélissa Serfaty.
Pour poursuivre son développement, la jeune pousse - qui revendique 1200 clients - vient de boucler un tour de financement de série A de 5,5 millions d'euros auprès des fonds Ventech et DN Capital. Cette opération doit permettre à Artur.In de développer de nouvelles fonctionnalités, comme la gestion des commentaires mais aussi d'adresser de nouvelles verticales, à l'instar du retail, de la santé ou des salles de sport. Pour cela, la startup va doubler la taille de ses effectifs pour atteindre une centaine de collaborateurs. La jeune pousse évoque aussi des projets internationaux mais "pas avant 18 mois".