Cet article a été mis à jour le 11 juin 2018 pour intégrer la cartographie de FEST
Loin des concepts inutiles et des levées de fonds sans fondement, les entrepreneurs de la Tech for Good innovent au service de l'intérêt général. Un engagement qui trouve aujourd'hui son paroxysme avec le lancement du mouvement France Eco-Social Tech (FEST) par plus de 70 entrepreneurs et investisseurs de la "Tech&Science For Good", abrité au sein de France Digitale. Celui-ci accueillera les entrepreneurs, les acteurs de l’investissement (business angels et fonds d’investissement orientés sur le financement de projets innovants à impact positif) et de l’accompagnement (accélérateurs et incubateurs de l’innovation à impact positif), afin de leur permettre de travailler ensemble sur les sujets du quotidien.
" Les nouvelles technologies sont une source fantastique de solutions potentielles pour les problèmes sociaux et environnementaux, il est donc urgent d’encourager des modèles d’entreprises tech où la recherche d’un impact positif est au coeur des préoccupations "
Anita de Voisins, directrice des investissements chez Investir &+
Son comité d'administration, présidé par Frédéric Bardeau (Simplon) et composé d'une vingtaine de membres paritaires élus parmi lesquels Paul Duan (Bayes Impact), Arnaud De La Taille (AssoConnect), Evan Sadoun (Lita) ou encore Joséphine Goubes (Techfugees), aura une triple mission. D'abord, féderer les acteurs qui innovent au service de l'intérêt général - au sens des 17 objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies - pour qu'ils puissent se retrouver, échanger, et partager leur expertise.
Mais FEST s'est aussi donné pour mission de participer à la promotion des acteurs qui réussissent à utiliser ces outils technologiques et scientifiques pour répondre à des enjeux sociétaux, "afin de susciter des vocations pour qu'il y ait de plus en plus d'entrepreneurs qui s'engagent sur cette voix, explique Alexis Sarrut, directeur général de FEST. L'idée c'est aussi de donner une voix commune à ces acteurs, de représenter l'écosystème auprès d'une institution publique ou privée."
Une raison d'être également mise en avant par Marion Léger, cofondatrice de Latitudes : " À l'heure de l'éclosion de startup par centaines, les jeunes entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à vouloir utiliser les myriades de possibilités offertes par la technologie pour imaginer des réponses concrètes aux enjeux sociaux et environnementaux qui les touchent. Si nous créons ensemble FEST, c'est pour porter ce mouvement de société, et donner à cette génération d'entrepreneurs les moyens d'agir et d'innover, par la tech, au service de l'intérêt général. "
Cartographier l'écosystème pour gagner en impact
Avec un premier chantier, détaillé à l'occasion de VivaTech en mai dernier : réaliser une cartographie de l'écosystème, afin d'identifier qui fait quoi au niveau de l'entrepreneuriat. "L'objectif c'est aussi de référencer tous les entrepreneurs de la tech/science for good dans l'écosystème, une information qui sera aussi utile aux investisseurs qu'aux entrepreneurs qui veulent créer des synergies", analyse Alexis Sarrut. Si la feuille de route pour la suite n'est pas encore actée, FEST compte sur les partenariats à venir pour se développer et préserver son indépendance financière, à laquelle ses fondateurs tiennent.
"France Digitale abrite l'association, mais ça relève plutôt de la collaboration : nous travaillons en bonne intelligence avec eux, d'autant qu'ils se posaient eux-mêmes ce genre de questions depuis un moment. FEST est vraiment un projet porté par les entrepreneurs. Il y a depuis quelques années en France une vraie volonté de mettre la tech au service de l'intérêt général, et donc du coup un besoin de se réunir pour porter cette voix et les développer. Cette ébullition dans l'écosystème est la parfaite occasion pour le structurer", conclut Alexis Sarrut.