Le big data face à ses premiers accidents industriels
Les faits
Le numérique compte ses victimes. Cette semaine, une voiture autonome Uber a causé la mort d’une passante aux Etats-Unis, tandis que l’on apprend qu’une entreprise britannique a siphonné à des fins politiques les données personnelles d’une cinquantaine de millions de citoyens américains. Bien sûr, la marche du progrès, comme celle de l’histoire, s’accompagne toujours de martyrs. Parfois pourtant, les accidents industriels arrivent à point nommé pour infléchir le destin d’une technologie. L’essor de la voiture autonome semble suivre les rails du progrès, comme le train au XIXe siècle, quelles qu’en soient les conséquences à brève échéance. L’histoire de Facebook est différente car elle interroge à la fois une pratique et un modèle économique dont les fondements pourraient bien être remis en cause. Tout d’abord parce qu’elle concerne une industrie de réseau, ce qui potentiellement lui donne un pouvoir dévastateur. Lire la suite sur Le Monde
Are you ready? This is all the data Facebook and Google have on you
Le (pas si) fun fact
Want to freak yourself out? I’m going to show just how much of your information the likes of Facebook and Google store about you without you even realising it.Google offers an option to download all of the data it stores about you. I’ve requested to download it and the file is 5.5GB big, which is roughly 3m Word documents. This link includes your bookmarks, emails, contacts, your Google Drive files, all of the above information, your YouTube videos, the photos you’ve taken on your phone, the businesses you’ve bought from, the products you’ve bought through Google… They also have data from your calendar, your Google hangout sessions, your location history, the music you listen to, the Google books you’ve purchased, the Google groups you’re in, the websites you’ve created, the phones you’ve owned, the pages you’ve shared, how many steps you walk in a day… Lire la suite sur The Guardian
"Ceux qui détiennent les données possèdent le pouvoir"
L'éclairage
En une année, plus de données ont été récoltées que depuis le début de l'histoire de l'humanité. Et cette tendance va s'accroître de manière exponentielle avec les quelque 100 milliards d'objets connectés annoncés à l'horizon 2025. Partagées, interprétées, retraitées, les données ne nous appartiennent plus. L'expression " données personnelles " a-t-elle encore un sens ? Qu'en est-il du " droit " qui les protège ? Restera-t-il, à terme, lettre morte ? Les réponses de l'avocat Adrien Basdevant, coauteur, avec Jean-Pierre Mignard, de L'Empire des données. Lire l'interview sur Le Point
L’Europe Se Penche Sur La Protection Des Données
La réponse
Retour en 2016, en plein cœur de la campagne présidentielle américaine. L’entreprise Cambridge Analytica (CA) aurait utilisé les données de cinquante millions d’utilisateurs de Facebook à leur insu, afin d’influencer leurs votes en faveur de Donald Trump. Une information tenue secrète jusqu’à sa révélation le 17 février dernier, par le New York Times et The Observer. Deux jours après, la firme de Marck Zuckerberg perdait 6,8 % de sa valorisation en bourse. Et depuis lors, le réseau social fait les frais de la colère des internautes, qui appellent au désabonnement via le hashtag #deletefacebook. Un scandale qui éclate juste avant l’application du Règlement général sur la protection des données, le 25 mai 2018. " Ce nouveau cadre européen vise à révolutionner le secteur de la gestion des données personnelles, et à l’harmoniser entre les différents pays de l’UE ", explique Anh-Vu Nguyen, COO et co-fondateur de Fidzup. Fondée en 2011, sa startup accompagne les retailers dans leur communication locale, en transformant leurs points de vente en générateurs de data. Lire la suite sur Forbes France
"Le RGPD est bien parti pour manquer à son objectif de contenir les pratiques des Gafa."
Anh-Vu Nguyen, co-fondateur de Fidzup
Être propriétaire de ses données personnelles, une dangereuse illusion
Les limites
Elles sont partout. Des sites internet aux objets connectés, les données personnelles ont envahi notre quotidien. Certains disent même qu'elles permettent de nous connaître mieux que nous-mêmes... Objets de convoitises, ces informations seraient le pétrole du XXIe siècle, précieux et lucratif. Selon le rapport de Génération Libre "Mes data sont à moi", publié en janvier, les internautes devraient obtenir une rétribution financière en échange de l'exploitation de leurs données personnelles. " Nous voulons que le citoyen ait le choix. Aujourd'hui, les conditions générales d'utilisation sont trop longues, personne ne les lit ! Quant aux cookies, nous sommes obligés de les accepter pour bénéficier du bon fonctionnement des services ", regrette Isabelle Landreau, avocate au barreau de Paris, spécialiste du droit de la propriété intellectuelle et des nouvelles technologies, qui a piloté le rapport. Lire la suite sur La Tribune