Lucas Duchaine, CEO de Sylha, a pour ambition de révolutionner les moyens de paiement des consommateurs. Pour cela il a mis au point une petite pièce électronique qui permet de payer chez les commerçants et de transformer les commissions bancaires en dons. De quoi ouvrir un nouveau canal de financement aux initiatives locales.
Quelle est l’idée de départ du projet ? À quel besoin répond-il ?
Notre concept relie deux mondes antinomiques et complémentaires par un moyen de paiement éthique et une plateforme de financement démocratique : d'un côté les associations et initiatives locales ont besoin de subventions ; de l'autre, la citoyenneté a besoin de se moderniser par le numérique et l'intelligence artificielle d'être au service du bien commun pour éviter de lui nuire. Les entreprises ont elles besoin d'outils puissants pour adopter un marketing tourné vers une conscience globale des marchés plutôt que vers une hyper-segmentation uni-marché. Sylha est ainsi une pièce de monnaie qui permet d'effectuer des paiements chez tous les commerçants adhérents à la solution. À chaque paiement effectué, les frais de transaction sont versés à l'utilisateur qui peut les redistribuer aux projets locaux associatifs ou artistiques de son choix. Selon nos études, nous pourrions ainsi reverser plus de 4,5 milliards d’euros par an.
Quel est le montant de cette campagne ? À quoi vont servir les fonds ?
L'objectif dans un premier temps est de récolter 5 000 euros dans le but de pouvoir louer un local pour développer Sylha. Si la campagne s'avère plus fructueuse que prévu et atteint 10 000 euros, cela nous permettra de nous lancer officiellement en septembre 2018. Les paliers supérieurs, s'ils sont atteints, nous permettront de développer notre concept de manière plus conséquente et de gagner en crédibilité auprès de nos clients.
Quelle est l’ambition du projet ?
Nous voulons créer une société avec une économie où la connaissance deviendrait notre principal moyen d'échange, où notre moyen de paiement deviendrait un outil démocratique au quotidien, où l'argent deviendrait un élément de rassemblement. Comme le disait Voltaire : "quand il s'agit d'argent, tout le monde est de la même religion".
Nous avons l'ambition de remplacer les établissements monétiques américains (VISA, Mastercard, American express) pour devenir leader européen du paiement et avoir assez de poids économique pour imposer une éthique dans le numérique en s'appuyant sur une intelligence artificielle démocratique.
