Ouriel Darmon, CEO de Student Pop, nous explique de quelle manière il ambitionne de chambouler le marché du jobbing avec sa solution entièrement numérique, qui met à la disposition des recruteurs des étudiants à la recherche de petits boulots.
Quel est votre constat de départ ?
Sept étudiants sur dix travaillent en parallèle de leurs études. Pourtant, nous l’avons tous vécu, trouver un boulot, c'est souvent très compliqué, peu rémunéré et peu valorisant : faire la tournée des bars avec son CV, devoir s'engager sur des contrats de vingt heures par semaine, postuler à des agences d'hôtesses d'accueil où il faut avoir la bonne taille... Côté client, trouver de bons étudiants pour des missions ponctuelles et gérer leurs emplois du temps variables, cela demande aux entreprises beaucoup d'énergie et coûte cher, alors que les étudiants, eux, sont payés un minimum.
Quelle est votre solution ?
Student Pop a décidé de renverser le marché du job étudiant. Nous nous considérons comme une agence de talents étudiants, 100% numérisée. Lorsqu’ils postulent chez nous, les étudiants rencontrent un agent de talents en entretien individuel. Ce dernier va identifier les talents de l’étudiant, comprendre ses envies, son profil, son expérience, ses disponibilités. Le numérique s’occupe du reste.
L’étudiant reçoit sur l’appli Student Pop, des missions ponctuelles ou régulières qui lui correspondent, qu’il peut accepter ou refuser en fonction de son emploi du temps. Il entre dans un parcours personnalisé, en fonction de ses missions et du retour des clients sur l’application. Il pourra ainsi chez chaque client devenir Top Student, puis Référent (manager) puis Brand Ambassadeur (garant des valeurs de la marque). Les process entièrement numérisés (contrats électroniques, passage de commande et devis automatique pour les clients, répartition des missions et suivi des attributions directement sur l’application mobile) permettent à tout le monde de gagner du temps et donc de l’argent : les étudiant gagnent 30% de plus que le Smic et les prestations sont 30% moins chères pour le client, que dans des agences traditionnelles.
Quel est votre business model ?
Student Pop perçoit une commission sur les heures de travail facturées aux entreprises.
Pouvez-vous nous raconter votre plus grosse galère ?
Je me souviens de week-ends de garde, seul avec les portables Student Pop, où j’apprends en l’espace de 5 minutes qu’un étudiant est malade et ne pourra se rendre à sa mission, que la personne chargée de le remplacer ne répond pas au téléphone et qu’un autre étudiant est coincé dans les embouteillages et risque d’arriver une heure en retard… Heureusement, l’application mobile Student Pop nous a permis de récupérer nos weekends et notre sommeil car, désormais, la répartition des missions, les relances des étudiants et les remplacements sont gérés automatiquement.
Recherchez-vous actuellement des fonds ?
Nous sommes actuellement accompagnés par une banque d’affaires en vue d’une levée de fonds de plusieurs millions d’euros qui devrait avoir lieu d’ici quelques mois.