Début d'année oblige, chacun y va de ses prédictions pour 2018. Pour bon nombre d’entre elles, on attend toujours. Mais voici quelques tendances Tech qui promettent de marquer l'année.
Le recrutement par chatbot
Les agents conversationnels sont les nouveaux assistants RH à la mode dans les entreprises. Les entretiens virtuels permettent de collecter les informations sur les candidats mais aussi d’évaluer leur motivation, leurs compétences ou leur personnalité à travers des tests ou des jeux ludiques. Un moyen de gagner du temps et de donner une image innovante à l’entreprise, la décision finale revenant (pour l’instant) toujours à l’humain. Une tendance qui sera renforcée par la montée des sujets liés à la discrimination, les robots étant jugés plus impartiaux dans leur sélection.
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Le commerce automatisé
En 2017, Amazon a lancé le premier magasin sans caisse grâce des capteurs enregistrant les articles choisis par les clients dans les rayon. D’après Bloomberg, le concept devrait se déployer à plus grande échelle en 2018. Dans le même temps, le géant du e-commerce propose plus de 60 boutons Dash permettant de commander automatiquement de la lessive, des piles ou du café lorsque votre stock est épuisé. Sans compter les réfrigérateurs intelligents qui achèteront du beurre dès que la plaquette est finie. Le risque pour le consommateur : se retrouver piégé par un fournisseur unique et pas totalement désintéressé.
Les objets évolutifs
Fini le temps où on achetait un produit abouti et figé. À l’instar des téléphones ou des ordinateurs, de plus en plus d’objets deviennent évolutif». Tesla, par exemple, propose régulièrement des mises à jour permettant d’améliorer les performances de la voiture ou d’ajouter des fonctionnalités. Une piste que ne manqueront pas d’explorer les autres constructeurs. Les enceintes connectées, comme l’Amazon Echo, gagnent aussi chaque jour des dizaines de nouvelles applications. On attend le lave-linge devenant de plus en plus économe ou le drone améliorant son autonomie.
Le Social Learning
Avec la montée du télétravail et de la mobilité, comment permettre aux salariés d’entretenir leurs compétences et de rester "branchés" aux outils de l’entreprise, alors que 70% de l’apprentissage est de nature informelle ? Grâce au Social Learning, soit l’apprentissage social via des outils collaboratifs. Les applications comme Slack permettent de partager des idées, créer des espaces de discussion ou même de participer à des cours collectifs. Bien plus efficace et engageant que d’apprendre tout seul de son côté. Et pour les entreprises, c'est un levier pour développer une intelligence collective. Aucune ne pourra passer à côté en 2018.
Les contenus éphémères
Live Facebook, directs sur Périscope, Stories Instagram ou Snapchat : les réseaux sociaux se ruent sur le direct. Facebook se dit ainsi prêt à dépenser "plusieurs milliards de dollars" pour acquérir les droits de compétitions sportives comme la Premier League de football. Twitter vient de lancer Stadium, avec des retransmissions et émissions sportives 24h/24. Les salles de concerts et les opéras s’y mettent également. Quand aux Stories d’Instagram, qui disparaissent au bout de 24 heures, elles sont déjà plébiscitées par plus de la moitié de ses 500 millions d’utilisateurs. Ces contenus éphémères créent un sentiment d’exclusivité et d’urgence… ainsi qu’une addiction.
La recherche vocale (et locale)
30% des interactions avec son smartphone seront basées sur la voix en 2018, d’après Gartner. Si les réponses demeurent aujourd’hui approximatives, les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle vont doper son usage cette année. Un phénomène qui va bouleverser les stratégies de référencement. Cela crée par exemple de nouvelles opportunités pour les entreprises de proximité, 22% de ces recherches vocales concernant des informations locales. Les requêtes sont aussi plus longues et conversationnelles. En matière de SEO, une bonne tactique consistera par exemple à identifier des questions clés dans ses FAQ.
Les fausses informations créées par IA
Les «fake news» ont déjà fait la Une en 2017 et ça ne devrait pas s’arranger en 2018, d’autant plus que de nouvelles tactiques émergent. Des intelligences artificielles (IA) arrivent par exemple à fabriquer des fausses interviews ou à trafiquer des images en changeant l’arrière-plan ou le temps qu’il fait. D’ici à voir une vidéo de Netanyahu déclarant son soutien au Hamas ou un direct avec Donald Trump déclarant la guerre à la Corée du Nord, l’incident diplomatique n’est plus très loin. On a aussi vu dernièrement des IA écrivant des articles scientifiques plus vrais que nature ou des faux avis clients parfaitement crédibles.
La publicité géolocalisée sur mobile
Le phénomène a émergé en 2016 lorsque des marques ont opportunément placé des Pokestops dans le jeu mobile Pokemon Go. À ne pas rater en 2018 : le nouveau jeu en réalité augmentée de Niantic, basé sur l’univers Harry Potter, qui s’annonce déjà comme un carton. Mais le jeu vidéo n’est qu’une des innombrables opportunités qu’offre la géolocalisation pour attirer les clients en magasin (mobile-to-store). Google Maps vient par exemple de lancer un service pour ajouter de la vidéo dans ses guides locaux de magasins ou restaurants. Selon une étude américaine, les revenus de la publicité locale sur mobile augmenteront de 5,2% en 2018.
Le financement des startups par crowdfunding
Le crowdfunding sera plus que jamais une source majeure de financement pour les startups. En France, les fonds collectés via un financement participatif ont progressé de 48% sur un an au 1er semestre 2017. Une tendance qui pourrait se renforcer lorsque les banques centrales arrêteront de déverser de l’argent gratuit et que les investisseurs classiques se feront plus rares. Cela répond aussi à une vraie demande des consommateurs, qui souhaitent s’impliquer dans la conception des produits. Les entrepreneurs devront toutefois développer des talents de storytelling, dans la mesure où il ne s’agit plus de convaincre des banquiers mais un large public.
Les services à la demande
Les nouvelles startups de l’économie à la demande pullulent. Favorisé par l’essor du travail indépendant et le développement de plateformes thématiques, ce mode de fonctionnement est aussi facile à lancer et rapide à déployer. Le concept séduit jusqu’aux villes, comme Lyon ou Paris qui ont lancé des navettes autonomes à la demande. Et s’il y a beaucoup d’échecs, la demande restera forte.